STATE STREET : augmentation de capital et lourde charge

18/05/2009 - 14:29 - Option Finance

(AOF) - State Street a annoncé son intention d'émettre des actions et des obligations afin de rembourser une partie des fonds reçus du gouvernement américain dans le cadre du plan de soutien au secteur financier. En parallèle, le groupe financier a indiqué qu'il allait enregistrer une charge après impôts de 3,7 milliards de dollars liée à la réintégration dans son bilan de " conduits " détenant des titres adossés à des billets de trésorerie. Ces actifs d'une valeur comptable de 22,7 milliards de dollars seront désormais valorisés 16,6 milliards de dollars dans le bilan. State Street précise qu'il s'attend à récupérer la grande majorité de cette charge grâce aux intérêts versés par ces actifs au cours de leur vie. Pour cette année, les intérêts avant impôts devraient s'élever ainsi à 475 millions de dollars. Le groupe financier a seulement précisé que son augmentation de capital devrait lui permettre de récupérer 1,45 milliard de dollars d'argent frais. Suite à ces opérations, State Street anticipe désormais un bénéfice opérationnel par action compris entre 4,25 et 4,50 dollars en 2009.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Selon le BCG, la crise va amener les banques à profondément changer leur modèle. Il deviendra nécessaire pour elles de se concentrer sur leurs clients, et non plus sur leurs produits. Les changements devraient notamment porter sur la taille de leur portefeuille d'activités, leur modèle de gouvernance, leur stratégie opérationnelle. En France, la fusion entre les Caisses d'Epargne et les Banques Populaires, les deux maisons mères de Natixis, va donner naissance à la deuxième banque française. Cette opération intervient alors que les deux établissements ont enregistré de mauvaises performances en 2008. Les Caisses d'Epargne ont enregistré leur première perte historique (2 milliards d'euros) tandis que les Banques Populaires ont pâti de leur première perte depuis la Seconde Guerre mondiale. L'Etat, qui pourrait en détenir jusqu'à 20%, va injecter 5 milliards d'euros dans le nouvel ensemble. La nomination à sa tête de l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol, a suscité une polémique, en soulignant l'irruption de l'Etat dans la gouvernance.