TELEPERFORMANCE attend une croissance de 0,6% en 2009

19/05/2009 - 08:08 - Option Finance

(AOF) - Teleperformance a donné une nouvelle estimation de ses prévisions de croissance organique pour 2009. Le groupe spécialisé dans les centres d'appel attend un chiffre d'affaires de 1,92 milliard d'euros pour l'exercice en cours, représentant une croissance de 7,6% en données publiées et de 0,6% à données comparables. Teleperformance table par ailleurs sur un Ebitda de 265 millions d'euros, soit 13,8% du chiffre d'affaires, et sur un Ebita de 185 millions (9,6% des ventes). Le résultat opérationnel est attendu à 180 millions d'euros, et le résultat net part du groupe à 120 millions. En novembre dernier, le groupe avait dit viser une croissance interne de 3,5% des ventes pour 2009, ainsi qu'une hausse de 3% du bénéfice net.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Teleperformance (ex-SR Teleperformance) est le numéro 2 mondial des fournisseurs de services externalisés de gestion de la relation client et de centres d'appels. Le groupe opère sous diverses enseignes, dont Teleperformance pour des programmes d'acquisition, d'accroissement de valeur et de services à la clientèle, ainsi que TechCity Solutions et Cash Performance, respectivement spécialisées dans le domaine de l'assistance technique et du recouvrement de créances. Teleperformance dispose de plus de 75000 stations de travail informatisées et près de 83.000 collaborateurs (Equivalents Temps Plein) répartis sur 281 centres de contacts implantés dans 45 pays.

Les points forts de la valeur

- Sa stratégie de croissance externe devrait lui permettre de ravir la place de numéro un mondial à l'américain Convergys. - Teleperformance se renforce dans les secteurs de l'assistance technique, grâce notamment à l'acquisition de Twenty4help Knowledge, et du recouvrement de créances (Alliance One), qui offrent des marges généralement plus élevées que ses activités traditionnelles. - Le groupe dispose d'un management de qualité. - Sa clientèle est diversifiée, ce qui lui confère une moindre dépendance à l'égard de ses clients. - Teleperformance jouit d'une excellente couverture géographique.

Les points faibles de la valeur

- En tant que sous-traitant de la gestion des relations clients des entreprises, les menaces de pression sur les prix sont réelles en période de ralentissement économique. - Compte tenu de sa forte exposition au marché américain, le groupe est exposé aux évolutions du dollar. - Le groupe doit faire face à la concurrence des sociétés de pays émergents. D'ici 2008, Teleperformance s'est d'ailleurs fixé pour objectif d'avoir délocalisé le tiers de l'activité contre 15 % fin 2004.

Comment suivre la valeur

- De par la nature de ses activités, le volume d'affaires du groupe est plutôt protégé en période de ralentissement économique, période durant laquelle les entreprises doivent consentir davantage d'efforts pour conquérir de nouveaux clients et maintenir leur niveau d'activité. Toutefois, le groupe est également affecté par la pression sur les prix exercée par ses clients en période de conjoncture difficile. - Enfin, le titre revêt un certain aspect spéculatif. En effet, les dirigeants (qui affirment ne pas être vendeurs), aux côtés de BNP Paribas et du groupe Dassault détiennent moins de 50 % des droits de vote. - A terme, le groupe vise la place de leader mondial, actuellement détenue par l'américain Convergys, sur un marché très atomisé où les dix premiers ne représentent que 30 % du secteur.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Peu de professionnels du secteur se risquent à faire des prévisions pour 2009, sur un marché où la visibilité est faible. Tous s'accordent néanmoins à penser que le contexte sera ardu pour les groupes publicitaires. Le président de Publicis anticipe un recul de 2% à 3% du marché cette année, avec un premier semestre plus difficile que le second. Aux Etats-Unis, les investissements publicitaires devraient fléchir de 5,7%. En Chine, ils devraient, au contraire, se développer de 8%. Selon lui la reprise ne devrait intervenir que mi-2010. Face à la dégradation de la conjoncture publicitaire, un mouvement de consolidation pourrait être lancé pour renforcer les positions des acteurs. La fusion entre Aegis et Havas a été récemment relancée sous la pression de leur actionnaire commun, l'homme d'affaire Vincent Bolloré.