Stress tests américains : des résultats a priori rassurants

19/05/2009 - 18:48 - Option Finance

(AOF / Funds) - Parmi les dix-neuf banques passées en revue par la Fed dans le cadre du Supervisory Capital Assessment Program, dix devront procéder à une augmentation de capital, pour un montant total s'élevant à 75 milliards de dollars. Quatre d'entre elles (Bank of Armerica, Wells Fargo, GMAC et Citigroup) regroupent 86 % des besoins en capital et plus de la moitié des pertes potentielles. Si 335 milliards de dollars de pertes totales ont déjà été enregistrés, il pourrait en rester 600 à venir dans le pire des scenarii. Ces dix banques devront présenter aux régulateurs avant le 9 juin 2009 leurs plans d'augmentation de capital par la voie du marché (levée de nouveaux de fonds, ventes d'actifs, conversion d'actions préférentielles en actions ordinaires ...), puis procéder à leurs mises en oeuvre dans les six mois. A défaut, le Trésor pourra convertir des actions préférentielles issues du TARP ou injecter directement des actions ordinaires. Certes, ces stress tests peuvent être considérés comme une opération de communication réussie, mais " à plus long terme, on peut néanmoins craindre des résurgences périodiques des inquiétudes sur le niveau réel de solvabilité des banques américaines, et ce d'autant plus que selon le scénario central de la Fed, il pourrait rester aux dix-neuf banques environ 300 milliards de dollars de pertes à enregistrer, " expliquent les économistes du Crédit Agricole. En outre, seules les plus grosses banques ont été analysées par la Fed, alors même que les banques régionales ont généralement des activités moins diversifiées, sont ainsi largement exposées en immobilier commercial, et sont donc plus vulnérables à une éventuelle détérioration de la conjoncture économique.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

- TARP : Acronyme de "Troubled Asset Relief Program". Désigne le plan d'aide mis en place par le gouvernement américain pour aider les banques et institutions financières, fortement impactées par la crise des subprimes.