STERIA : 9,3 millions d'euros de contrats dans la santé en Angleterre

20/05/2009 - 08:14 - Option Finance

(AOF) - NHS Shared Business Services (SBS), la joint-venture entre le ministère de la santé britannique et Steria, a annoncé la signature de 9 nouveaux contrats avec des organismes nationaux de santé publique du NHS. " Ces nouveaux contrats, d'une valeur globale de plus de 9,26 millions d'euros (8,2 millions de livres sterling), ont pour objectif de fournir des services de BPO (business process outsourcing : externalisation des processus métiers, NDLR) finance, comptabilité et paie à quelque 15 000 professionnels de la santé publique supplémentaires ", a expliqué la SSII. Steria a précisé que ces nouveaux clients venaient s'ajouter aux plus de 110 organismes du NHS ayant déjà recours aux services proposés par NHS SBS.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Steria est une société de services informatiques spécialisée dans l'intégration de systèmes et l'infogérance. Elle intervient dans les principaux secteurs de l'économie (administrations et institutions publiques, banque et assurance, industrie/ énergie/ transport et télécommunications), et se place aujourd'hui parmi les dix premières sociétés de services informatiques en Europe. Stéria réalise plus de 80 % de son chiffre d'affaires entre la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne.

Les points forts de la valeur

- L'acquisition de Xansa pour 472 millions de livres est jugée positivement d'un point de vue industriel. La SSII se renforce ainsi dans le BPO (externalisation des processus métiers) et prend possession d'une plate-forme offshore, employant 5000 personnes en Inde. - Le positionnement de Steria est relativement défensif. En 2008, la société a réalisé 60% de son chiffre d'affaires dans l'infogérance et le BPO, où la récurrence des revenus est forte. Par ailleurs son premier domaine d'activité est le secteur public, moins sensible à la conjoncture économique.

Les points faibles de la valeur

- Certaines filiales étrangères, notamment en Espagne et dans les pays scandinaves, n'ont pas atteint la taille critique. - Si Steria n'est pas exposé au dollar, il est en revanche sensible à la parité livre/euro.

Comment suivre la valeur

- Il est important de surveiller de près l'évolution de la politique d'investissement des grands clients du groupe afin d'appréhender la tendance du marché. Il convient notamment de s'assurer de la bonne résistance de l'activité infogérance et de suivre les contrats dans ce domaine. - En outre, dans une SSII, l'essentiel des charges d'exploitation provient des salaires. A ce titre, l'effectif et le temps de mission des consultants sont des indicateurs importants. Ainsi, particulièrement en période difficile, le taux d'intercontrat est à surveiller. Un taux élevé pèse en effet sur la rentabilité des sociétés. Dans un environnement économique perturbé, la capacité des SSII à conserver leur clientèle en période de référencement et à faire face aux pressions tarifaires est également importante.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Le Syntec Informatique, l'organisme professionnel des SSII, éditeurs de logiciels et sociétés de conseil, qui avait tablé fin 2008 sur une croissance comprise entre 2% et 4% du marché pour le premier semestre 2009, pourrait revoir ses prévisions à la baisse. Compte tenu du manque de visibilité, il ne peut établir de prévision annuelle pour le marché français. Il en est de même pour les entreprises. Capgemini, qui anticipe jusqu'à 2% de recul de son activité au premier semestre 2009, ne peut fournir d'objectif pour le reste de l'année. Selon Syntec Informatique, l'"offshore" représente environ 4% des services informatiques consommés en France, soit plus de 1 milliard d'euros à fin 2008. Après la crise, cette pratique devrait se renforcer. L'Inde capte environ 40% de ce montant. Le reste est effectué au Maroc, en Tunisie, en Espagne et en Europe de l'Est. La sous-traitance indienne s'opère essentiellement via des SSII occidentales présentes dans ces pays (comme Capgemini, Accenture, ou Atos Origin) et par des " pure players " indiens tels que Tata Consultancy Services ou Infosys Technologies.