(AOF) - La filiale de Novartis, Sandoz, a acquis le secteur d'activité des spécialités génériques du laboratoire autrichien EBEWE Pharma, spécialiste des médicaments anticancer injectables. Aux termes de l'accord conclu entre les deux groupe, Novartis versera un montant de 925 millions d'euros en espèces. Cette transaction ne comprend pas le secteur d'activité distinct des produits neurologiques injectables d'EBEWE Pharma. Elle sera financée par les liquidités existantes et par les flux de trésorerie du groupe, a précisé Novartis. "L'apport du portefeuille d'EBEWE Pharma, qui est à la pointe des médicaments en oncologie, s'insère parfaitement dans notre stratégie et améliore notre capacité d'aider les malades du cancer du monde entier en leur facilitant l'accès aux traitements. Ces médicaments resteront l'élément-clé des multithérapies contre le cancer, l'une des principales causes de décès dans le monde", a déclaré le Dr Daniel Vasella, Président et Administrateur-délégué de Novartis. "EBEWE Pharma renforcera encore notre pipeline avec de nombreux lancements dans un proche avenir", a-t-il ajouté.
Pharmacie - Santé
Avec l'expiration des brevets de médicaments vedettes comme le Lipitor de Pfizer ou l'Effexor de Wyeth, le secteur devrait subir la disparition de 100 milliards de dollars de chiffre d'affaires au niveau mondial d'ici à cinq ans. Pour faire face à ce phénomène, trois grosses opérations (de plus de 40 milliards de dollars chacune) ont été récemment annoncées : la première concerne l'acquisition par le suisse Roche de la totalité du capital de sa filiale Genentech, deuxième groupe américain des biotechnologies. La seconde est relative au rachat de Wyeth, fabricant de l'Advil, par l'américain Pfizer. Enfin la dernière porte sur l'absorption de Schering-Plough par Merck. Pour tous les acquéreurs l'objectif est de consolider leur portefeuille de médicaments. Ces rachats soulignent également l'intérêt croissant pour les biotechnologies et la diversification visée par les groupes dans ce domaine. D'autres opérations devraient voir le jour en considérant notamment la crainte des acteurs face à la réforme du système de santé prônée par le nouveau président américain Barack Obama.