(AOF / Funds) - Les ventes de détail sont en baisse de 0,4 % au mois d'avril (après -1,3 % au mois de mars). Les principales raisons de ce repli résident dans la hausse du chômage, un accès au crédit difficile et les effets richesse négatifs, qui ne sont pas venus suffisamment compenser les effets du recul du prix du pétrole, des ajustements au coût de la vie des retraites et des remboursements d'impôts. La baisse des ventes sur un an passe ainsi de -9,6 % au mois de mars à -10,1 % au mois d'avril. " Ces chiffres confirment le caractère temporaire du rebond de la consommation au premier trimestre et l'absence de momentum, " expliquent les économistes du Crédit Agricole. Le recul de la production industrielle est de 0,5 % en avril, ce qui permet d'éviter une accentuation de la récession en variation sur un an. Le rythme de la contraction de la production devrait se modérer au cours des prochains mois, en raison notamment d'un déstockage plus lent. Cette baisse devrait néanmoins se poursuivre tant que la demande ne connaîtra pas un véritable rebond. L'inflation est nulle au mois d'avril. Elle est en recul de -0,7 % en glissement annuel. Cette baisse risque toutefois de " s'accélérer dans les prochains mois compte tenu de l'importance grandissante des ressources inemployées (illustrée par le niveau historiquement bas du taux d'utilisation des capacités de production) et des pressions baissières qui s'exercent en conséquence sur les prix, " estiment les économistes du Crédit Agricole. Si le risque d'une spirale déflationniste n'est pas à négliger, l'impact des plans monétaires et budgétaires devrait permettre de l'éviter.