ILIAD : pas de partenaire pour la quatrième licence 3G

21/05/2009 - 08:48 - Option Finance

(AOF) - Thomas Reynaud, le directeur financier d'Iliad, a déclaré que la maison mère de Free est "déterminée" à présenter seule sa candidature à la quatrième licence 3G. "Nous avons toutes les ressources pour réussir seuls. Nous avons tous les actifs en place pour réussir sur ce marché", a-t-il déclaré hier devant la presse lors du forum TMT (télécoms et médias). Le groupe aurait pourtant reçu plusieurs propositions de partenariats.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Le groupe Iliad est un acteur majeur sur le marché français des télécoms. Les activités du groupe se décomposent en deux secteurs identifiés sur la base de critères opérationnels : - le secteur Haut Débit qui regroupe notamment les activités d'accès (exploitées sous la marque Free et ses déclinaisons), d'hébergement (Online, BookMyName et Dedibox),les activités Wimax (IFW) et les activités liées au déploiement de la fibre optique " FTTH ". - le secteur Téléphonie Traditionnelle qui regroupe les activités de téléphonie fixe commutée (One.Tel et Iliad telecom), de revente aux opérateurs (exploitées par Kedra) ainsi que l'activité annuaire (principalement l'annuaire inversé exploité sous la marque ANNU) et l'activité e-commerce (exploitées sous le nom Assunet.com). Free a annoncé, en 2006, sa volonté d'investir dans la fibre optique. Le groupe va déployer un réseau en fibres optiques en privilégiant Paris. Alors qu'à l'heure actuelle, les réseaux de fibre optique n'entrent pas encore dans le champ de régulation défini par la Commission européenne, Free annonce qu'il entend ouvrir le sien à tous les opérateurs.

Les points forts de la valeur

- Iliad est profitable depuis de nombreuses années, grâce à une gestion saine et l'absence d'investissements hasardeux durant la période de la bulle internet. - Les analystes saluent une structure de coûts légère, un budget marketing optimisé au maximum et une stratégie de différenciation efficace qui fait augmenter l'Arpu (le revenu moyen par abonnés). - Iliad n'est pas endetté. - Le titre présente également un intérêt spéculatif. En effet, Iliad pourrait intéresser à terme un opérateur télécoms à la recherche de parts de marché en France. Un éventuel repreneur devra cependant convaincre le fondateur d'Iliad, Xavier Niel, qui détient 67% du capital. - A terme, les investissements dans la fibre optique pourraient profiter au groupe : le partage de l'infrastructure, notamment à Paris où un autre acteur pourrait utiliser le réseau d'Iliad, serait un élément positif pour le titre.

Les points faibles de la valeur

- L'environnement concurrentiel instable et la position de challenger d'Iliad sont des facteurs de fragilité. - La visibilité sur les perspectives de revenus des services Freebox (Voix sur IP, TV sur ADSL, Vidéo à la demande...) reste faible. - L'incertitude sur la stratégie du groupe dans le mobile pèse sur le titre. Iliad est le seul candidat à la quatrième licence de téléphonie mobile, mais a posé ses conditions. On rappellera que le groupe conserve la possibilité de renoncer à l'autorisation avant sa délivrance. -Les investissements prévus dans la fibre optique pourront, dans un premier temps, affecter le taux de croissance des marges de l'opérateur.

Comment suivre la valeur

- La valorisation d'Iliad dépend fortement de la croissance de la base d'abonnés ADSL et des services optionnels de la Freebox. - L'engouement des Français pour le haut débit ne se dément pas. Les offres comprenant Internet, la téléphonie illimitée et la télévision se démocratisent et drainent une nouvelle clientèle vers les FAI. La course aux prix et aux débits devrait se poursuivre, mais on constate également une tendance à l'extension des offres de services complémentaires.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Internet - FAI et sites internet

Une enquête menée par l'institut Nielsen auprès de 50000 consommateurs européens et américains révèle que 71% des personnes interrogées devraient utiliser à l'avenir des services Internet mobile quotidiennement. 27% des personnes qui ne l'utilisent pas actuellement comptent y recourir dans les deux ans. En France, Nielsen prévoit que le nombre d'utilisateurs d'Internet mobile devrait croître de 55% sur deux ans, comme dans les autres pays européens. 34% des utilisateurs devraient consommer davantage d'Internet mobile dans les 12 mois à venir. 26% des Français n'utilisant pas l'Internet mobile envisagent de changer leur comportement dans les 24 mois qui viennent. Ces évolutions peuvent représenter des opportunités de développement pour les fournisseurs d'accès. Cela est renforcé par la décision du gouvernement d'ouvrir la voie à un quatrième opérateur mobile. Free mise sur cette nouvelle activité pour assurer sa croissance future. Sa maison mère, Iliad, compte investir 1 milliard d'euros dans la téléphonie mobile.