GECINA : Metrovacesa accroît sa présence au conseil d'administration

22/05/2009 - 08:53 - Option Finance

(AOF) - Gecina a annoncé la démission de quatre administrateurs ainsi que leur remplacement par quatre nouveaux membres. Ces derniers représentent l'espagnol Metrovacesa, principal actionnaire de la société foncière. Metrovacesa détient 26,9% du capital de Gecina. Jusqu'à présent, l'espagnol ne disposait que d'un siège au conseil.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Leader de la zone euro avec un portefeuille évalué à 13,2 milliards d'euros au 31 décembre 2007, Gecina, une SIIC, offre un profil original fondé sur une répartition équilibrée entre ses deux activités locatives : l'immobilier tertiaire et l'immobilier résidentiel. Ce patrimoine se distingue notamment par sa localisation majoritairement parisienne. La société foncière espagnole Metrovacesa était l'actionnaire principal de Gecina avec 68,42% de participation, mais l'année 2007 aura marqué leur divorce. Le groupe espagnol a ramené sa participation à 26,98%. Le processus de séparation des deux groupes vise à mettre un terme au différend qui oppose les principaux actionnaires quant à la gouvernance du Français.

Les points forts de la valeur

- L'objectif premier du groupe est de faire progresser le rendement de son portefeuille d'actifs grâce à un double mouvement : cessions d'immeubles peu rentables et réinvestissements dans des actifs plus rémunérateurs. L'équilibre cessions et investissements devrait permettre de changer le profil du groupe tout en préservant sa structure financière. - La foncière veut diversifier son profil avec pour objectif de ramener le segment résidentiel de 43 à 25% et d'augmenter les activités nouvelles pour atteindre 16% du patrimoine. Ces dernières concerneront essentiellement des hôtels et de la logistique, mais la foncière pourrait s'intéresser également à d'autres types d'activités comme des maisons de retraite. - Gecina distribue chaque année un dividende confortable, en progression régulière, qui assure aux actionnaires de la société un rendement intéressant.

Les points faibles de la valeur

- Gecina est très dépendante de la santé du marché local parisien (96 % des loyers du groupe sont perçus à Paris et en région parisienne). - Certains analystes estiment que la stratégie du groupe a tendance à sacrifier la liquidité et la qualité de ses actifs pour générer du rendement. - L'augmentation des spreads obligataires, le durcissement des conditions de crédit et des conditions boursières devraient faire chuter le marché de l'immobilier. - Les actifs de Gecina pourraient sous-performer ceux des concurrents du groupe dans l'Hexagone. - Les rebondissements dans la bataille qui oppose Gecina à son premier actionnaire Metrovacesa font craindre d'un enlisement du dossier et effraient les marchés.

Comment suivre la valeur

- Les activités de location de bureaux sont sensibles à l'évolution de la conjoncture et du climat des affaires en général. En revanche, les loyers issus des centres commerciaux, plus défensifs, dépendent du niveau de consommation des ménages (et donc de leur moral). - De manière générale, le taux de vacance (ou son contraire, le taux d'occupation) est un bon indicateur de tendance du marché immobilier. - Enfin, comme toute valeur foncière, le titre est dépendant du niveau des taux d'intérêt.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

La Fnaim a élaboré quatre scénarios jusqu'en 2012. Trois d'entre eux parient sur une baisse de 10% des prix dans l'ancien cette année par rapport à 2008. Le marché pâtit de la crise économique actuelle et de l'attentisme des acheteurs face à certains vendeurs qui ne veulent pas réduire leurs prétentions financières. Quant à l'immobilier d'entreprise, certains experts prédisent que le marché va poursuivre sa chute en France en 2009. Le repli pourrait même atteindre 21%. Concernant la production de crédits immobiliers, l'Observatoire Crédit Logement s'attend à une nouvelle baisse cette année, avec un montant de nouveaux crédits s'établissant entre 120 à 130 milliards d'euros (contre 140 milliards d'euros l'an passé). Beaucoup d'acteurs cherchent à améliorer leur structure financière, notamment grâce à des cessions, qui leur permettraient de réduire leur endettement. Ainsi, Foncière des Régions a vendu en 2008, 1,3 milliard d'euros d'actifs et devrait vendre pour 500 millions d'euros cette année.