SII a enregistré pour son exercice 2008/09, clos au 31 mars 2009, un chiffre d'affaires de 175,2 ME en croissance de 18% et de 16% hors acquisitions. Dans une conjoncture devenue adverse depuis octobre 2008, le Groupe a continué à accroître ses parts de marché, réalisant une performance plus de deux fois supérieure à celle du marché de la R&D externalisée. SII a bénéficié de sa forte présence sur les secteurs porteurs des télécoms, de la défense et de l'aéronautique et de sa faible exposition à l'automobile.
La bonne résistance des prestations en mode projet/engagement de résultat, qui bénéficient d'une demande en progression régulière dans tous les secteurs, a également profité à la dynamique commerciale. Le groupe tire les fruits d'une politique d'investissement menée
depuis plusieurs années dans la méthodologie, l'assurance qualité et l'industrialisation des processus, avec notamment la mise en place du référentiel CMMi, dont la notoriété est grandissante auprès des clients.
Le résultat opérationnel s'est établi à 12,9 ME, en progression de 7,8%, soit une marge opérationnelle de 7,3%. Ce chiffre s'explique principalement par la hausse du taux d'intercontrat qui s'est établi en moyenne à 5,7% sur l'exercice (vs 4,8% en 2007/08), induite par la chute brutale de la demande au 3ème trimestre 2008/09. Afin de limiter ce mouvement SII a considérablement réduit ses recrutements dès le mois d'octobre 2008. Au total, 778 recrutements ont été réalisés, soit un effectif moyen facturable de 2.186 tandis que le turn-over s'est nettement réduit au dernier trimestre pour atteindre 17,1% en moyenne sur l'exercice 2008/09.
Après prise en compte du résultat financier (+0,2 ME) et des impôts (-4,7 ME), le résultat net part du groupe s'élève à 8,2 ME.
Afin d'exploiter au mieux le potentiel de croissance en région parisienne, qui représente plus de 50% du marché de la R&D externalisée en France, SII a optimisé ses structures au cours de l'exercice 2008/09. Une agence unique, située au centre de Paris, remplace désormais les deux agences de Sannois et de Vélizy. Une nouvelle direction commerciale a pris la tête de cette agence parisienne, qui regroupe désormais 470 consultants. Cette restructuration, qui pèse à court et moyen terme sur les frais de structure, permet à SII d'initier une nouvelle impulsion commerciale qui devrait lui permettre d'accroitre sa part de marché dans le bassin parisien.
L'exercice 2008/09 marque le franchissement d'une nouvelle étape dans la stratégie de développement de SII avec l'acquisition du Groupe Coris en Suisse en Octobre 2008 et du Groupe Concatel en Espagne fin mars 2009, qui sera intégré globalement à partir du 1er avril 2009. Ces opérations permettent au Groupe SII de compléter son offre, de trouver des relais de croissance pour l'avenir et surtout d'accompagner ses clients à l'étranger. Avec un chiffre d'affaires de 9,5 ME, multiplié par 3,5 par rapport à l'exercice précédent (dont 2,24 ME pour Coris sur la période), l'international représente désormais 5,4% du chiffre d'affaires consolidé au 31 mars 2009 à comparer à 1,8% pour l'exercice précédent. Au total, l'international est parvenu à générer sur l'exercice une marge opérationnelle équivalente aux standards français du groupe.
Fidèle à sa stratégie de distribution, SII proposera à son Assemblée Générale du 17 septembre 2009, le versement d'un dividende de 0,06E par action, identique à celui de l'exercice précédent.
Le marché de la R&D externalisée devrait rester difficile en 2009, pénalisé par la forte baisse des investissements en France et l'amplification de la pression tarifaire dans l'ensemble des secteurs.
Dans ce contexte, l'objectif du groupe est de maintenir son niveau d'activité en France et de développer l'international en s'appuyant sur ses atouts structurels :
- Une stratégie commerciale ciblée sur la poursuite de la montée en puissance chez les clients Grands Comptes, le développement des parts de marché dans la région parisienne, et la montée en puissance dans les secteurs porteurs ;
- La qualité des prestations en mode Projet/Work Package, pour lesquelles la demande est en progression régulière dans un contexte où les donneurs d'ordre sont à la recherche de gains de productivité ;
- Adaptabilité de la politique de ressources humaines, avec notamment le ralentissement des recrutements, l'adaptation à l'environnement des grilles salariales à l'embauche, et
la priorité donnée aux plans de formation ;
- Développer les positions à l'international avec l'intégration de Coris et de Concatel.
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