(AOF / Funds) - La hausse récente des taux longs a soulevé la question de l'élargissement de la politique d'assouplissement quantitatif, dont les modalités ont été fixées au mois de mars. Selon les minutes du FOMC des 28 et 29 avril derniers, s'il semble qu'un accord général existe entre les membres du Board, certains n'ont pas rejeté la possibilité de renforcer le programme de rachat des titres. " De nouvelles initiatives paraissent dès lors possibles mais seulement, selon l'avis général, après avoir pu juger du degré d'efficacité du dispositif déjà en place, " expliquent les économistes du Crédit Agricole. La Fed a revu à la baisse les prévisions de croissance pour les deux prochaines années. La hausse du taux de chômage devrait être plus importante que prévue. De manière générale, le rétablissement des bases d'une croissance durable pourrait être plus long qu'attendu. En effet, les principales composantes de la croissance étaient, ces dernières années, les secteurs immobilier et financier. Or, ces deux secteurs ne sont vraisemblablement pas voués à jouer un rôle d'une même ampleur tout de suite. Le comité n'a pas laissé paraître de craintes à propos de l'inflation. Celle-ci ne devrait pas connaître de rebond en raison des surcapacités et du taux de chômage élevé, tous deux issus de la crise. Et les différentes mesures de stimulation monétaire devraient permettre de freiner toute déflation. " Les débouclages financiers à l'oeuvre pour purger les excès d'endettement passé étant de nature déflationniste, la légère révision à la hausse des prévisions d'inflation est de bon augure, " estiment les économistes du Crédit Agricole.