LA TENDANCE DU JOUR
La CAC40 a terminé cette dernière séance de la semaine sur un gain de 0,43% à 3.278 pts. Globalement, les valeurs du secteur bancaire se sont bien comportées ce jour. Idem pour les valeurs pétrolières et parapétrolières, portées par un baril au-dessus des 66$. Les investisseurs ont pris connaissance aujourd'hui de plusieurs indicateurs économiques américains très friables, Wall Street s'affichant désormais légèrement dans le rouge. Par ailleurs, General Motors reste au centre des spéculations en attendant une faillite quasi-inévitable du groupe automobile US... Sur l'ensemble de la semaine, l'indice parisien reprend un peu plus de 1,5% et Wall Street s'oriente, pour l'heure, vers une hausse hebdomadaire similaire.
ECO /DEVISES
Le PIB des Etats-Unis s'est contracté sur un rythme annualisé de 5,7% au 1er trimestre 2009, selon la deuxième estimation fournie ce vendredi par le Département au Commerce, une dégradation plus importante qu'anticipée puisque le consensus attendait une révision à -5,5%. Rappelons que la première estimation faisait état d'un repli de 6,1%. La correction sur le 4ème trimestre 2008 a été confirmée à -6,3%. La contraction observée sur deux trimestres est ainsi la pire en 60 ans. Les détails du PIB du 1er trimestre font ressortir les contributions négatives du déclin des stocks et des investissements des entreprises, de l'immobilier, et la contribution positive des dépenses de consommateurs (+1,5% contre +2,2% en première lecture).
Les événements se précipitent pour General Motors à l'approche de la date-butoir de lundi, 1er juin... Un nouveau coup de théâtre a animé hier le dossier : le gouvernement a fait une nouvelle proposition aux créanciers du groupe automobile. En échange de leurs 27 Mds$ de dettes, ils recevraient 10% du capital du "nouveau GM", mais aussi (c'est la nouveauté !) des options leur permettant d'augmenter leur part à 25% en deux étapes... Avant l'exercice de ces options, l'Etat détiendrait environ 72,5% du nouvel ensemble et les syndicats 17,5%. Les créanciers ont jusqu'à demain soir 17H00 pour se prononcer sur cette nouvelle proposition. Toutefois, leur accord n'écarterait pas pour autant la mise en faillite, qui devrait bel et bien être prononcée lundi, estime la presse américaine... Une faillite "organisée", qui durerait le moins longtemps possible (on évoque 3 à 6 mois) afin de réaliser les restructurations profondes et indispensables au groupe automobile. L'Etat apporterait encore au passage 30 à 40 Mds$ d'aides au constructeur et une nouvelle structure serait créée pour regrouper les actifs sains du groupe.Même s'il paraît aujourd'hui moins dramatique qu'il y a quelques mois, un passage de GM par le 'Chapitre 11' serait la troisième plus grosse faillite de l'histoire des Etats-Unis, après celles de Lehman Brothers en septembre 2008, et celle de WorldCom en 2001. Au 31 décembre dernier, rappelons que GM avait 91 Mds$ d'actifs pour 176,4 Mds$ de dettes et autres passifs...
A New York, le baril de brut WTI s'échange désormais au plus haut depuis le mois de novembre dernier, autour des 66$. De son côté, la parité Euro/Dollar se tend à 1,41 entre banques.
VALEURS EN HAUSSE
* Euler Hermès s'envole de 15,7% (+22% sur la semaine). Goldman Sachs est resté "neutre" sur Euler Hermès dans le cadre d'une étude sur l'assurance, mais a ajusté en forte hausse son objectif de cours en le portant de 30 à 44,50 Euros.
* CGG Veritas bondit de 7,9%. Total gagne 1,7%, Technip progresse de 1,9% et Vallourec reprend 0,6%.
* TF1 remonte de 5,1% ce vendredi, alors que le débat se poursuit entre les analystes sur l'opportunité ou non de revenir se placer sur la valeur. Rappelons que TF1 et Claude Berda, actionnaire majoritaire de Groupe AB, sont entrés en négociation exclusive visant au rachat par TF1 de 100% de NT1 et des 40% de TMC détenus par Groupe AB, ce qui porterait à 80 % la participation de TF1 dans cette chaîne. Cette transaction serait réalisée pour un montant de 192 ME en numéraire. Par ailleurs, TF1 Vidéo et Sony Pictures Home Entertainment (SPHE) annoncent la création d'un Groupement d'Intérêt Economique (GIE) sur la distribution de produits vidéo DVD et Blu-ray sur le marché français. Cet accord sera effectif dès le 1er juin 2009.
* STMicroelectronics grimpe de 4,4%. Le dossier et l'ensemble du secteur profitent des annonces du japonais Toshiba qui prévoit d'augmenter sa production de puces électroniques à partir de juillet. L'idée est de retrouver un niveau de production oublié depuis le début janvier 2008, date à laquelle le groupe avait levé le pied et ralenti fortement les cadences de ses usines. STM, de son côté, a confirmé que toutes les résolutions proposées à son Assemblée Générale des actionnaires, qui s'est tenue le 20 mai dernier à Amsterdam (Pays-Bas), avaient été approuvées, dont la distribution d'un dividende en numéraire de 0,12 dollar US par action, qui sera payé en quatre versements trimestriels identiques.
* Société Générale (+3%). Conformément à l'autorisation validée par l'Assemblée Générale des actionnaires du 19 mai 2009, la banque a procédé le 28 mai 2009 à l'émission, au profit de la Société de Prise de Participation de l'Etat (SPPE), de 45.045.045 actions de préférence au prix unitaire de 37,74 Euros, pour un montant total de 1,7 Milliard d'Euros. Ces actions de préférence, sans droit de vote et non convertibles en actions ordinaires, sont émises dans le cadre du Plan Français de Soutien à l'Economie. Crédit Agricole (+1,5%), BNP Paribas (+2,4%), Natixis (+1,7%).
* Peugeot gagne 2,7% dans un secteur auto qui attend toujours le nom du repreneur d'Opel. Le patron de Fiat, Sergio Marchionne, s'est déclaré "perplexe" sur les développements de mardi et mercredi, ajoutant que Fiat n'a pu obtenir certains états financiers sur Opel qui seuls lui permettraient de formuler une offre en bonne et due forme. De surcroît, les dernières requêtes en date pour la poursuite des discussions, qui impliquaient notamment un financement en urgence d'Opel pendant que les autorités allemandes finalisent le montage de reprise, "auraient exposé Fiat à des risques inutiles et sans garantie". Il apparait évident à Marchionne qu'une entreprise ne doit pas prêter à une autre sans avoir accès à tous ses renseignements financiers.
* Renault (+2,1%). Renault et Nissan ont confirmé une nouvelle étape dans leur recherche de synergies. En 2009, les deux constructeurs estiment que les synergies identifiées contribueront à hauteur de 1,5 Milliard d'Euros au free cash flow de l'Alliance. Comme le précise le patron des deux groupes, Carlos Ghosn, cette recherche de synergies additionnelles a été rendue obligatoire par la crise du marché automobile. L'Alliance a constitué une petite équipe dédiée, composée de six collaborateurs de Nissan et cinq de Renault. A compter du 1er juin, ils mettront en pratique leur connaissance approfondie des deux entreprises pour renforcer les synergies à tous les niveaux et favoriser une plus grande standardisation et mise en commun, en 2009 et au-delà. Cette équipe de l'Alliance se concentrera sur certains domaines identifiés comme prioritaires : les achats, le sourcing mondial, les plates-formes et les pièces communes, les organes mécaniques, les fonctions support, la logistique mondiale, les systèmes d'information, la recherche et les études avancées, et les véhicules zéro émission. Michelin gagne de son côté 2,5%
* Gemalto (+0,7%). L'arrivée du Fonds Stratégique d'Investissement (FSI) dans le capital de Gemalto donne des idées aux investisseurs. Le FSI, société anonyme détenue à 51% par la Caisse des Dépôts et 49% par l'Etat français, a indiqué détenir environ 8% du capital de Gemalto, après reprise d'une part de TPG Capital pour 160 Millions d'Euros. Le FSI a donc racheté une partie de la participation du fonds Texas Pacific Group à un prix légèrement inférieur à 23 Euros par action. Présent au capital depuis de longues années en tant qu'ancien actionnaire de Gemplus, TPG était l'actionnaire de référence de Gemalto et laisse donc sa place au FSI en position de premier actionnaire. Le FSI demandera un siège au conseil d'administration de la société afin de jouer un rôle actif dans la gouvernance de l'entreprise.
VALEURS EN BAISSE
* Carrefour perd aussi 2,6% mais progresse de plus de 3% sur la semaine.
* Danone cède 2,4%. Annoncé en début de semaine, le projet d'augmentation de capital est formalisé dès aujourd'hui. Le groupe va donc procéder à une levée de fonds de 3 Milliards d'Euros au prix unitaire de 24,73 Euros, représentant une grosse décote de 31,4% sur le cours d'hier. 17 actions anciennes permettront de souscrire à 4 nouvelles, via des droits préférentiels de souscription détachés dès ce soir. Notons que les actions nouvelles résultant de l'exercice de l'option du paiement du dividende en actions donneront droit au détachement de droits préférentiels de souscription. L'offre est garantie en totalité par un syndicat bancaire. La période de souscription des actions nouvelles commencera dès lundi 1er juin et se terminera le 12 juin inclus. Par ailleurs, l'agence de notation Moody's a relevé de "négative" à "stable" la perspective de notation de Danone ('A3') suite aux détails de l'augmentation de capital de 3 Milliards d'Euros. Moody's note que le produit de l'opération permettre de renforcer la structure financière et donc d'améliorer les ratios d'endettement du groupe.
* Accor perd 2,3% après avoir déjà enregistré une baisse de 2,9% hier.
* Schneider Electric recule de 2,2%. Euronext fait savoir que 11.967.608 actions nouvelles émises par Schneider Electric S.A., immédiatement assimilables aux actions existantes, sont admises sur Euronext Paris, ce vendredi 29/05/2009. (Nouveau nombre de titres en circulation : 259.393.238 ; prix de référence : 43,46 Euros ; origine : Paiement du dividende en actions).
* Air France KLM cède 1,4% mais remonte de plus de 5% sur la semaine.
* Sanofi-aventis abandonne 0,1%. Citigroup a pourtant revu à la hausse sa recommandation sur le titre Sanofi-aventis. Le broker est passé d'un conseil "conserver" à "acheter" sur le dossier pharmaceutique. Citi estime que certains catalyseurs peuvent faire grimper le titre à court terme par rapport à ses pairs, en concédant que le secteur fait en général moins bien que les autres (il est défensif) quand les marchés montent. L'objectif passe de 46 à 50 Euros.
(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.