PUBLICIS : l'exposition à GM s'élève à 55 millions d'euros au maximum

05/06/2009 - 08:44 - Option Finance

(AOF) - Publicis a annoncé qu'il évaluait à 55 millions d'euros son exposition maximum à la faillite de son client, le constructeur automobile GM. Le groupe de communication y est exposé à travers Starcom, sa filiale d'achat d'espaces publicitaires. Publicis a réagi à la décision de Standard & Poor's de placer sa note de crédit à long terme sous surveillance avec implication négative en raison d'une forte exposition à General Motors. L'agence de notation menace de dégrader la note BBB+ du groupe alors que la faillite du géant automobile est désormais officielle.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Publicis Groupe est le quatrième groupe mondial de communication. Publicis Groupe, est organisé autour de 3 piliers stratégiques : - la publicité, avec 3 réseaux mondiaux (Publicis, Leo Burnett Worldwide et Saatchi & Saatchi), des 'multihubs créatifs' (Fallon Worldwide et Bartle Bogle Hegarty - détenu à 49 %), et des agences régionales à haute valeur créative. - le conseil et achat média, où il détient la place de numéro deux mondial grâce à ses deux grands réseaux (Starcom MediaVest Group et ZenithOptimedia), ainsi qu'avec Médias & Régies Europe (vente d'espaces publicitaires), - les Agences Spécialisées et Marketing Services (SAMS), avec en particulier le marketing direct, le CRM, la communication santé, les relations publiques... En 2006, le groupe s'est renforcé dans la communication digitale en lançant une OPA amicale sur le géant américain Digitas. Publicis deviendra le premier groupe mondial dans le domaine de la communication digitale et interactive.

Les points forts de la valeur

- La qualité et la vision stratégique du management du groupe sont reconnues. -L'acquisition de Digitas a renforcé son exposition au marché en forte croissance de la publicité interactive. - Le groupe dispose de solides fondamentaux : exposition significative aux pays émergents, à la communication numérique et aux services (SAMS). - Grâce à son accord avec Dentsu (numéro un japonais du secteur), Publicis s'est ouvert des opportunités intéressantes au Japon, le deuxième marché mondial publicitaire (derrière les Etats-Unis).

Les points faibles de la valeur

- Le groupe, qui réalise plus de 40 % de son revenu en Amérique du Nord, est très exposé au dollar. - Le risque lié à la succession de Maurice Lévy, président du directoire.

Comment suivre la valeur

- Le groupe est dépendant de l'évolution du marché mondial de la publicité, lui-même sensible à la conjoncture économique. A noter que le poste Revenu est plus significatif que le poste chiffre d'affaires dans le secteur de la publicité. Les analystes surveillent particulièrement le niveau de croissance interne. Il faut également surveiller le "new business net" qui correspond au budget publicitaire annuel estimé des gains de budgets (ce qui inclut à la fois les nouveaux clients, les clients conservés après remise en compétition du budget, et les nouveaux produits ou marques gagnés auprès des clients actuels) moins le budget publicitaire annuel estimé des pertes de budgets. -Le cours du dollar est une donnée sensible à surveiller puisque Publicis est réactif à son évolution. -A suivre également, les synergies issues du rachat de Digitas par Publicis.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Peu de professionnels du secteur se risquent à faire des prévisions pour 2009, sur un marché où la visibilité est faible. Tous s'accordent néanmoins à penser que le contexte sera ardu pour les groupes publicitaires. Le président de Publicis anticipe un recul de 2% à 3% du marché cette année, avec un premier semestre plus difficile que le second. Aux Etats-Unis, les investissements publicitaires devraient fléchir de 5,7%. En Chine, ils devraient, au contraire, se développer de 8%. Selon lui la reprise ne devrait intervenir que mi-2010. Face à la dégradation de la conjoncture publicitaire, un mouvement de consolidation pourrait être lancé pour renforcer les positions des acteurs. La fusion entre Aegis et Havas a été récemment relancée sous la pression de leur actionnaire commun, l'homme d'affaire Vincent Bolloré.