EUTELSAT : arrivée du futur directeur général, Michel de Rosen

12/06/2009 - 08:51 - Option Finance

(AOF) - Michel de Rosen rejoindra Eutelsat au poste de directeur général délégué à partir du 1er juillet. " Il travaillera en étroite collaboration avec Giuliano Berretta afin de préparer sa prise de fonction en tant que directeur général d'Eutelsat Communications ", a précisé l'opérateur de satellites. Cette prise de fonction interviendra à l'issue de l'assemblée générale des actionnaires qui se tiendra en novembre prochain. Giuliano Berretta poursuivra son mandat de président du conseil d'administration du groupe Eutelsat Communications. Il a commencé sa carrière à l'Inspection Générale des Finances et fut Directeur de cabinet du Ministre de l'Industrie et des Télécommunications de 1986 à 1988. Après avoir travaillé pour Rhône-Poulenc, Michel de Rosen a pris la direction générale de la société américaine Viro-Pharma en 2008 avant de revenir en France en tant que Président -Directeur général de la société SGD en 2008. Michel de Rosen (58 ans) est diplômé de l'école des Hautes Etudes Commerciales (HEC) et de l'Ecole Nationale d'Administration.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Eutelsat S.A. est un leader européen de la transmission par satellite de services vidéo et de données, et le troisième opérateur mondial de satellites. Avec des ressources en orbite sur 24 satellites, le groupe commercialise de la capacité satellitaire auprès d'opérateurs qui fournissent à leurs propres clients des services de diffusion de programmes de télévision et de radio, de transmission de données et d'accès à l'Internet haut débit. Plus des deux tiers de l'activité sont réalisés dans les applications vidéo, même si l'opérateur est également présent dans les réseaux professionnels de données et les services à valeur ajoutée.

Les points forts de la valeur

- La visibilité de l'activité est forte car le groupe passe des contrats à long terme avec ses clients, notamment pour la diffusion de chaînes de télévision. - L'utilisation des capacités du groupe pourrait s'avérer plus élevée que prévu en raison d'une demande plus forte qu'attendu, ce qui se traduirait également par des prix plus favorables. - Eutelsat affronte la concurrence de nouveaux types de plateformes de distribution de contenus. Le groupe met en avant l'avantage du satellite, qui reste le moyen le moins cher et le plus puissant dans la distribution de contenus.

Les points faibles de la valeur

- Un des principaux risques que court l'opérateur est technologique. En effet, un changement radical de technologie pourrait affecter la demande en capacité satellitaire. - Les pays pourraient décider de taxer les fréquences satellites alors qu'elles sont jusqu'à présent gratuites. - L'industrie pourrait retrouver le caractère plus cyclique qui était le sien par le passé.

Comment suivre la valeur

- Dans le cas de l'activité d'opérateur de satellites, il convient de suivre l'évolution des taux d'utilisation publiés par le groupe. Ces taux servent notamment d'indicateurs pour la politique d'investissement du groupe dans de nouvelles capacités. - On suivra le développement de la télévision haute définition, l'un des moteurs de la croissance. - Même si Eutelsat assure sa flotte de satellites, l'occurrence régulière de problèmes techniques pourrait amoindrir la confiance des clients et provoquer une hausse des coûts d'assurance. - On sera attentif enfin aux mouvements de consolidation du secteur. Le métier d'opérateur de satellite étant un métier de coûts fixes, toute fusion permet de dégager d'importantes économies, principalement dans le lancement de satellites, qui coûtent, en moyenne (fabrication et mise en orbite comprises) près de 250 millions d'euros pièce.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

La presse écrite européenne est dans une phase de restructuration, sous l'effet de la crise et de la concurrence d'Internet. La chute des recettes publicitaires fragilise de nombreux titres. Ainsi le belge De Persgroep a racheté le premier éditeur de quotidiens néerlandais PCM. Les suisses Edipresse (" 24 Heures ", " Le Matin ", " La Tribune de Genève "...) et Tamedia (" Tages Anzeiger ", " Der Bund ") ont choisi de se rapprocher pour faire face au défi numérique. En Allemagne, le leader Springer vient de céder tous ses journaux régionaux à son concurrent Madsack. D'autres opérations devraient encore se produire en Europe. En France, plusieurs titres ont fusionné pour bénéficier d'économies d'échelle ou accroître leur pouvoir de négociation face aux distributeurs. Ainsi " TV Magazine " (groupe Le Figaro) s'est allié à " TV Hebdo " (groupe Lagardère). Auparavant, le groupe EBRA avait rapproché la " Liberté de l'Est " et " l'Est républicain ", pour créer " Vosges Matin ". Quant au belge Roularta Media Group il a choisi de fusionner " Studio " et " Ciné Live " pour donner naissance à " Studio Ciné Live ".