Pas de sortie de crise avant 2011 pour les experts du retournement

12/06/2009 - 10:47 - Option Finance

(AOF) - Selon une enquête d'opinion menée par Alix Partners en avril, auprès d'experts du monde du retournement en Europe, concernant les perspectives de sortie de crise et les difficultés rencontrées par les entreprises compte tenu de la conjoncture économique, il ressort d'abord que les Etats devraient continuer à jouer un rôle décisif dans de nombreuses situations de retournement à venir. Cet avis est partagé par 65 % des personnes interrogées par AlixPartners. 58 % des spécialistes ont d'ailleurs cité la garantie des Etats comme étant la solution la plus appropriée pour protéger les sociétés menacées de défaut de paiement, alors que 32 % privilégient l'apport direct de crédits par les gouvernements. Seules 16 % des personnes interrogées considèrent l'aide publique comme une solution fondamentalement inadaptée au sauvetage d'entreprises en difficulté. De plus, la sortie de crise n'est pas en vue. Ils sont 52 % à l'anticiper pour fin 2011, voire plus tard. En effet, l'ensemble des experts interrogés s'accordent à penser que le nombre de sociétés insolvables va continuer à croître au cours des dix-huit prochains mois et, pour 58 % d'entre eux, une nette augmentation des insolvabilités est à prévoir au cours des six à douze prochains mois. La Grande-Bretagne devrait être le pays le plus affecté, suivi de l'Allemagne, de l'Italie et de la France. Les experts estiment aussi que le risque d'insolvabilité reste élevé parmi les groupes industriels et en fort recul parmi les banques et les compagnies d'assurances. Par ailleurs, la trésorerie reste la priorité. 71 % des experts indiquent que la plupart des sociétés devraient, avant toute chose, améliorer leur gestion du besoin en fonds de roulement et 58 % ont pointé la gestion de la trésorerie comme nécessitant une attention particulière. Enfin, 52 % des spécialistes considèrent que, dans la situation actuelle, à la fois les sociétés saines et les sociétés en difficulté devraient optimiser leur situation de trésorerie, même si cela doit se faire aux dépens de leur profitabilité.