ATOS ORIGIN souhaiterait doubler les ventes de Worldline

15/06/2009 - 08:47 - Option Finance

(AOF) - Atos Origin aurait pour objectif de multiplier par deux le chiffre d'affaires de sa filiale Worldline d'ici 2013 selon les informations de "La Tribune". Atos pourrait débourser entre 300 et 500 millions d'euros pour procéder à des acquisitions en vue d'assurer la croissance de cette filiale spécialisée dans les services de paiement. En 2008, Worldline avait enregistré des ventes de 814 millions d'euros avec une marge opérationnelle de 15,2%. Thierry Breton serait intéressé par un développement de la filiale tout en conservant une marge opérationnelle identique.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Atos Origin est l'un des principaux acteurs internationaux dans les domaines des services informatiques. La société a pour vocation d'aider ses clients à valoriser leurs projets par une meilleure utilisation de solutions de conseil, l'intégration de systèmes et l'infogérance. Le groupe opère principalement dans les secteurs des services publics, des services financiers, des industries de composants et manufactures et des télécoms/médias. Actuellement implantée dans plus de 40 pays à travers le monde, Atos Origin emploie plus de 50000 personnes. Atos Origin a conclu un accord de principe avec NYSE Euronext pour céder sa participation de 50% dans AtosEuronext Market Solutions, mais rachètera les activités liées à la compensation, au règlement-livraison et aux solutions de back office.

Les points forts de la valeur

- Le groupe présente un profil plus défensif que nombre de valeurs du secteur compte tenu de l'importante proportion (environ 60 %) de revenus récurrents dans son chiffre d'affaires (infogérance). - Atos Origin est fréquemment l'objet de rumeurs de rachat. Le fonds d'investissement PAI Partners, premier actionnaire de la SSII, détient 22,61% du capital et des droits de vote. - Le groupe a adopté une politique plus favorable aux actionnaires. Atos a proposé de verser un dividende à 0,40 euro par action au titre de l'exercice 2007. Auparavant, la SSII n'avait jamais distribué de dividende.

Les points faibles de la valeur

- Atos doit regagner la confiance des investisseurs après les difficultés rencontrées par la SSII en 2006, en particulier au Royaume-Uni, qui se sont traduites par plusieurs profit warnings. Pour se faire, Atos Origin a lancé dans un plan de transformation visant à dynamiser la croissance organique et améliorer l'efficacité opérationnelle. - La SSII ne dispose pas d'une présence offshore (délocalisation dans les pays à bas coûts) suffisante comparée à celle de ses concurrents. - Plus généralement, Atos Origin, comme l'ensemble des sociétés du secteur, est confrontée à un environnement difficile marqué par une pression persistante sur les prix.

Comment suivre la valeur

- Il est important de surveiller de près l'évolution de la politique d'investissement des grands clients afin d'appréhender la tendance du marché. Il convient notamment de s'assurer de la bonne résistance de l'activité infogérance et de suivre les contrats dans ce domaine. - Malgré la signature de nouveaux contrats et l'arrivée d'un nouveau président, Atos reste exposé aux risques qui pèsent sur le redressement attendu de sa filiale en Grande-Bretagne. - Plus généralement, dans une SSII, l'essentiel des charges d'exploitation provient des salaires. A ce titre, l'effectif et le temps de mission des consultants sont des indicateurs importants. Ainsi, particulièrement en période difficile, le taux d'intercontrat est à surveiller. Un taux élevé pèse en effet sur la rentabilité des sociétés. - La capacité des SSII à conserver leur clientèle en période de référencement et à faire face aux pressions tarifaires est également importante.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Le Syntec Informatique, l'organisme professionnel des SSII, éditeurs de logiciels et sociétés de conseil, qui avait tablé fin 2008 sur une croissance comprise entre 2% et 4% du marché pour le premier semestre 2009, pourrait revoir ses prévisions à la baisse. Compte tenu du manque de visibilité, il ne peut établir de prévision annuelle pour le marché français. Il en est de même pour les entreprises. Capgemini, qui anticipe jusqu'à 2% de recul de son activité au premier semestre 2009, ne peut fournir d'objectif pour le reste de l'année. Selon Syntec Informatique, l'"offshore" représente environ 4% des services informatiques consommés en France, soit plus de 1 milliard d'euros à fin 2008. Après la crise, cette pratique devrait se renforcer. L'Inde capte environ 40% de ce montant. Le reste est effectué au Maroc, en Tunisie, en Espagne et en Europe de l'Est. La sous-traitance indienne s'opère essentiellement via des SSII occidentales présentes dans ces pays (comme Capgemini, Accenture, ou Atos Origin) et par des " pure players " indiens tels que Tata Consultancy Services ou Infosys Technologies.