Le Tanneur & Cie s'apprête à tripler le nombre de ses actions

15/06/2009 - 18:48 - Option Finance

(AOF) - Pour sa première opération de marché depuis son entrée en Bourse en 1999, le groupe de maroquinerie Le Tanneur et Cie, qui a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 56,7 millions d'euros, compte lever 2,8 millions d'euros via une augmentation de capital massive, qui viendra tripler le nombre d'actions du groupe. "Cette levée de fonds a trois objectifs, explique Patricia Moulon, directrice financière de Le Tanneur et Cie. Elle doit nous permettre de disposer du financement nécessaire pour saisir des opportunités de développement, notamment grâce à l'acquisition de nouveaux magasins, et d'affronter sereinement la fin de l'année 2009, notre trésorerie étant très saisonnière. Enfin elle nous permettra de réduire notre endettement, notamment l'endettement court terme, et ainsi de présenter un ratio dette/fonds propre plus favorable pour la renégociation de notre financement bancaire." Le groupe a choisi de mettre en place une opération garantie, afin que le travail et les coûts nécessaires à l'opération, importants pour une société de cette taille, ne soient pas engagés en vain. "Le PDG - et premier actionnaire de la société - qui détient plus de 30 % du capital, ainsi que Développement et Partenariat (15,5 %) se sont engagés à souscrire à l'intégralité des titres au titre de leur droit préférentiel de souscription, et quelques titres au-delà, témoigne Patricia Moulon. Cependant aucun d'entre eux ne souhaitant dépasser un tiers du capital, ce qui les obligerait à lancer une OPA, nous avons fait appel à d'autres fonds non actionnaires pour garantir le reste de l'opération." Mais ce confort dans la réalisation a un coût. Ces derniers ont en effet exigé une décote importante, l'augmentation de capital se faisant au prix d'un euro par action alors que le titre cotait à 3,10 euros au 4 juin, avant l'annonce de l'opération. Du coup l'opération se révèle très dilutive pour les actionnaires ne suivant pas l'augmentation de capital, qui verront leur participation réduite des deux tiers. S'ils exercent leur DPS, en revanche ils pourront acquérir deux actions nouvelles à un euro par action détenue. Guillaume Benoit

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

Sur l'ensemble de l'année 2008 les dépenses des ménages en produits manufacturés, qui représentent environ un quart de leur consommation totale, n'ont progressé que de 1,2%. Cette croissance est bien intérieure aux 4,4% enregistrés en 2007. Cette évolution résulte surtout de mauvaises performances en fin d'année, du fait de la dégradation de la conjoncture et du renforcement de la crise économique mondiale. Au troisième trimestre ces dépenses ont diminué de 0,5% et elles ont même reculé de 0,9% en décembre, par rapport au mois précédent. Par contre, début 2009, ces achats se sont bien comportés avec un accroissement de 1,8% sur le mois de janvier, du même ordre sur un an. Les achats de vêtements et chaussures ont affiché de bons résultats grâce aux soldes de début d'année. Ces dépenses sont en hausse de 4,7% sur le mois de janvier, et de 2,2% sur un an. L'équipement du logement (électronique grand public, électroménager, meubles) a progressé de 3% après un mauvais mois de décembre. En dépit d'un léger recul du moral des ménages en février, deux facteurs expliquent cette tendance positive. Le premier est lié à la baisse du prix de l'essence qui améliore le pouvoir d'achat des ménages. L'autre explication tient à la baisse des prix des produits manufacturés.