BOEING confiant sur ses livraisons

16/06/2009 - 12:12 - Option Finance

(AOF) - Boeing ne prévoit pas d'annulations de livraisons de la part des compagnies aériennes. C'est ce qu'a affirmé sur Reuters TV Randy Tinseth, directeur commercial de la division aviation civile du groupe américain. Il a ajouté que le marché du cargo semblait "rebondir d'un point bas", en confirmant que Boeing prévoyait de livrer 480 à 485 avions cette année.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

Pour le moment l'Iata n'a pas revu à la baisse ses prévisions de pertes pour 2009, qu'elle estime à 2,5 milliards. Elles devraient se réduire, comparées à 2008, grâce à la baisse des cours du pétrole. Néanmoins, considérant la baisse continue du trafic aérien, nombre de professionnels jugent cette prévision optimiste. L'Iata chiffre également à 3% la baisse du trafic passagers en 2009. De nombreuses compagnies souffrent de leur système de couverture, nommé "fuel hedging ", et qui consiste pour le transporteur à fixer ses besoins en kérosène pour une période donnée, à un prix déterminé à l'avance. Or lorsque le prix du pétrole baisse, ce qui se produit actuellement, la compagnie ne peut pas en bénéficier car elle doit payer un prix fixé. Ainsi pour l'avenir et après renégociations, Air France-KLM, est parvenu à réduire ses taux de couverture de 80% à 43% pour l'exercice 2009-2010, pour un prix moyen de 67 dollars le baril, de 60% à 18% pour 2010-2011, à 72 dollars le baril, et de 60% à 21% pour 2011-2012.

Aéronautique - Défense

Le marché aéronautique subit les retombées du recul du trafic aérien et des difficultés pesant sur le financement des avions. Les annulations de commandes ne cessent de se multiplier. Boeing compte 33 annulations de commandes de son B787. Quant à Airbus, après le report de livraison de deux A 380 à Air France en 2009, Emirates, le plus important client de l'A 380, pourrait décaler le rythme de livraison des siens. L'impact financier sera conséquent pour la filiale d'EADS car 70% du prix de l'avion est réglé à la livraison. Si les avionneurs semblent mieux se porter que les compagnies aériennes c'est en partie parce que les cycles de production comme la durée de vie des produits sont longs. Le secteur ne réagit donc pas aussi rapidement que les autres industries Ainsi le dirigeant d'EADS estime que c'est réellement en 2010 que l'impact de la crise se fera ressentir. Pour éviter toute surcapacité, la production d'A 320 va être maintenue à 34 appareils et celle d'A 330-340 long-courrier à 8,5 par mois.