Comme en septembre dernier, la direction de Safran est à nouveau sur la sellette. Selon le quotidien 'Le Figaro' de ce lundi, l'Etat, premier actionnaire du groupe d'aéronautique et de défense, avec 30,8% du capital, serait cette fois-ci décidé à se séparer de Jean-Paul Béchat, le président du directoire, et de Mario Colaiacovo, le président du conseil de surveillance, qui avaient sauvé leur siège en septembre dernier.
Le groupe nucléaire public Areva, avec 7,4% du capital, serait sur la même longueur d'ondes, précise le quotidien, qui indique que Bercy "cherche une personnalité de premier plan pour reprendre la tête du groupe".
Il faut dire que depuis deux mois, la querelle interne entre les dirigeants de l'ex-Snecma et de l'ex-Sagem, ne s'est pas apaisée, loin de là... Elle a même été ravivée, début novembre, par l'éviction du responsable de la branche défense et sécurité, Jacques Paccard, un ex-Sagem.
L'affaire sera peut-être tranchée le 12 décembre, date du prochain Conseil de surveillance du groupe : Jean-Paul Béchat affirme ce matin dans 'Les Echos' qu'il attend cette échéance avec "sérénité" et dément toute chasse aux sorcières au sein du groupe.
De son côté, 'Le Figaro' cite des personnalités susceptibles de le remplacer, dont Jean-Yves Elmer, associé gérant de Lazard et ex-directeur général pour l'armement, François Auque, PDG d'Astrium, (filiale espace d'EADS), qui semble avoir les faveurs de Bercy... Certains actionnaire salariés soutiendraient Hervé Guillou, PDG d'EADS DCS, et le nom d'un important dirigeant du groupe Suez circulerait aussi, selon le quotidien.
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