Marche arrière toute ! Après l'effervescence de vendredi dernier, le groupe italien ENI a affirmé ce week-end qu'il "certifie qu'il n'étudie aucune offre publique concernant Technip". Un démenti adressé à la Consob, l'AMF italienne, en réponse à une demande de clarification de la part du régulateur boursier italien.
Vendredi, les deux principaux journaux économiques français, 'Les Echos' et 'La Tribune' avaient prêté à Saipem, contrôlé à 43% par ENI (dont l'Etat italien possède 20%), l'intention de lancer une offre sur Technip, peut-être même dès cette semaine...
La rumeur a fait bondir vendredi de 7,6% l'action du leader français de l'ingénierie pétrolière. Le sujet a même été évoqué vendredi au sommet franco-italien de Lucques : le ministre italien du Développement économique, Pierluigi Bersani, a d'ailleurs confirmé l'intérêt d'ENI, tout en affirmant qu'il ne serait pas question de lancer une OPA hostile...
Avec Suez/Enel et Air France/Alitalia, l'avenir de Technip est ainsi entré dans le cercle des dossiers industriels hautement politiques, qui se sont multipliés entre Paris et Rome... Dans un marché parapétrolier mondial en haut de cycle, le groupe français fait figure de cible depuis plusieurs mois, avec un capital ouvert à 80%, deux avertissement sucessifs sur ses résultats, et la perspective du départ du PDG, Daniel Valot, prévu en avril prochain.
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