UBS : la justice américaine pourrait renoncer aux poursuites

23/06/2009 - 12:00 - Option Finance

(AOF) - La justice américaine pourrait refermer le dossier sur UBS, qui vise à forcer la banque suisse à divulguer les noms de 52 000 de ses clients américains soupçonnés d'évasion fiscale, selon le New York Times. Cette décision de la justice pourrait survenir à la mi-juillet. Elle signerait la fin d'une procédure particulièrement agressive visant à contraindre la Suisse à lever son secret bancaire. Le quotidien évoque la campagne de lobbying intense livrée par UBS et par des membres du gouvernement suisse visant à persuader Washington de refermer le dossier. L'établissement affirme que le fait de divulguer les coordonnées de ses clients serait en contradiction avec les lois suisses concernant le secret bancaire, et pourrait exposer les responsables et les banquiers à des poursuites. En février dernier, UBS avait accepté de payer une amende de 780 millions de dollars et de dévoiler l'identité de 300 clients américains en échange de l'abandon de poursuites pénales. Les autorités américaines avaient toutefois lancé une procédure au civil pour tenter de récupérer les coordonnées d'autres clients.

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Selon le BCG, la crise va amener les banques à profondément changer leur modèle. Il deviendra nécessaire pour elles de se concentrer sur leurs clients, et non plus sur leurs produits. Les changements devraient notamment porter sur la taille de leur portefeuille d'activités, leur modèle de gouvernance, leur stratégie opérationnelle. En France, la fusion entre les Caisses d'Epargne et les Banques Populaires, les deux maisons mères de Natixis, va donner naissance à la deuxième banque française. Cette opération intervient alors que les deux établissements ont enregistré de mauvaises performances en 2008. Les Caisses d'Epargne ont enregistré leur première perte historique (2 milliards d'euros) tandis que les Banques Populaires ont pâti de leur première perte depuis la Seconde Guerre mondiale. L'Etat, qui pourrait en détenir jusqu'à 20%, va injecter 5 milliards d'euros dans le nouvel ensemble. La nomination à sa tête de l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol, a suscité une polémique, en soulignant l'irruption de l'Etat dans la gouvernance.