(AOF) - L'économie américaine a reculé de 5,5% au premier trimestre, selon les chiffres définitifs publiés par le département du Commerce. Ce repli est légèrement moins marqué que celui anticipé par les analystes, dont le consensus s'établissait à -5,7%, en ligne avec la précédente estimation. Un rapport gouvernemental publié séparément a fait état d'une hausse inattendue des inscriptions au chômage la semaine dernière. Avec un taux de chômage de 9,4% en mai, le marché de l'emploi reste donc sinistré malgré l'apparition de signes d'une prochaine reprise économique après la récession la plus longue depuis la deuxième Guerre Mondiale. Les principales explications du léger relèvement du PIB du premier trimestre ne sont donc pas à chercher sur le marché de l'emploi mais du côté des entreprises. Ces dernières ont finalement déstocké de façon moindre qu'attendu et les importations ont chuté plus brutalement qu'estimé initialement. Revers de la médaille, cette baisse des importations est le signe d'une demande intérieure encore anémiée. Ainsi, les dépenses des consommateurs n'ont progressé que de 1,4% ; une croissance moins importante que le chiffre de 1,5% publié le mois dernier. Cependant, ces dépenses, qui assurent en temps normal plus des deux tiers de la croissance américaine, affichent leur plus forte progression depuis le premier trimestre 2007. Pour le trimestre en cours, les économistes tablent sur une décélération du rythme de contraction de PIB, comprise entre 1 et 3%.