GAZ DE FRANCE : JP Morgan pessimiste sur la privatisation

20/06/2006 - 16:58 - Option Finance

(AOF) - JP Morgan affirme que le cours de Gaz de France sera influencé ces prochaines semaines par les événements politiques concernant le projet de privatisation du groupe. Le bureau d'études se dit pessimiste sur le sujet. Il décrit trois scénarios : soit la modification de loi de privatisation est votée telle quelle, ce que l'analyste juge le plus probable. Dans ce cas, le cours des actions Suez et Gaz de France convergerait. Le broker souligne cependant que les actionnaires de Suez pourraient bénéficier de meilleures conditions. Soit la loi reste inchangée et l'opération de rapprochement continue par un échange paritaire des titres. JPMorgan juge cette solution sous-optimale pour Gaz de France. Soit la loi reste inchangée et Suez étudie de nouvelles options. Il s'agit aux yeux du broker, du pire scénario pour Gaz de France. Au niveau opérationnel, JP Morgan estime que Gaz de France abaissera ses prévisions de résultats pour 2006 au plus tard lors de la présentation de ses résultats semestriels. Les prévisions du bureau d'études se situent déjà en deçà du consensus et des prévisions établies par la direction. JP Morgan attend notamment un bénéfice net annuel de 1,3 milliard d'euros, contre 2 milliards prévus par le groupe et le consensus. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Gaz de France est un acteur majeur européen de l'industrie du gaz naturel. Gaz de France est une entreprise intégrée, disposant de positions fortes sur l'ensemble de la chaîne du gaz : exploration - production, achat et vente d'énergie, transport et stockage, distribution et services. En Europe, au 31 décembre 2004, Gaz de France exploite le 1er réseau de transport de gaz naturel avec plus de 30 000 kilomètres de canalisations en France. Le groupe est le 2ème fournisseur par son portefeuille de clients finaux et compte environ 12,3 millions de clients (industriels et particuliers), dont environ 10,9 millions en France. Gaz de France exerce des activités dans plus de 30 pays et compte plus de 38000 collaborateurs. Les activités internationales ont contribué pour 29% au chiffre d'affaires total.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- GDF bénéficie de perspectives de croissance intéressantes sur un marché porteur et bénéficie d'une structure financière saine. - GDF s'est introduit en bourse avec une décote de l'ordre de 20 % par rapport à ses concurrents. Cette décote s'explique toutefois par le faible rendement du titre. - Le groupe a pris des engagements concernant la distribution de dividendes. - Des acquisitions à l'étranger financées par l'augmentation de capital du groupe devraient limiter son exposition en France et lui permettre de trouver des relais de croissance sur des marchés non régulés.

Les points faibles de la valeur

- Le positionnement domestique de GDF le rend vulnérable aux tendances de l'activité économique française. - La tarification de GDF est régulée et dépend des décisions de l'Etat. - GDF est menacé par l'ouverture du marché à la concurrence en France, élargie aux particuliers à partir de 2007. - L'importance du plan d'investissement de GDF inquiète les investisseurs qui craignent que le groupe surpaye des acquisitions. - La bourse de méfie de la forte présence des syndicats et des particularismes du régimes des retraites.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

A l'issue de l'introduction en bourse en juillet 2005, au prix de 23,40 euros pour les institutionnels et de 23,20 euros pour les particuliers, l'actionnariat de Gaz de France, en pourcentage du capital, se présentait comme suit : [-6]ú Etat : 80,2% [-6]ú Public : 17,5% [-6]ú Salariés : 2,3%