(AOF / Funds) - D'après Robert C. Doll, Vice-président et Responsable mondial des investissements en Actions de BlackRock, Inc., l'économie mondiale reste fragile, mais la phase aiguë de la récession est désormais derrière nous. Par ailleurs, l'amélioration de la conjoncture au second semestre 2009 soutiendra les cours des actions, qui devraient surperformer les autres classes d'actifs au cours des 12 prochains mois. Selon Bob Doll, Les actions traversent actuellement une " phase de correction " mais l'indice S&P 500 devrait atteindre 1 000 points d'ici la fin de l'année. Selon Bob Doll, le marché d'actions américain et la plupart des autres places boursières enregistreront des gains supérieurs à 10% cette année. Par ailleurs, les actions américaines surperformeront leurs homologues européennes et les marchés émergents surclasseront les marchés développés tout au long de l'année 2009. Au cours des semaines qui ont suivi le plancher touché le 6 mars 2008, les actions ont opéré un rebond impressionnant, progressant de 40%. " La question est de savoir si ce rally marque les prémices d'une amélioration à long terme des conditions du marché, ou constitue davantage un accident de parcours s'inscrivant dans le cadre d'un mouvement baissier à plus long terme, " explique Bob Doll. Selon lui, la réponse est ailleurs. Les actions sont entrées dans une " phase de consolidation " et bien qu'il soit extrêmement peu probable que les cours renouent avec les planchers touchés début mars, les marchés pourraient se replier légèrement et rester volatils à court terme. " Les marchés ne se contenteront pas d'une légère embellie de l'actualité. Il faudra que les nouvelles soient clairement encourageantes pour les voir s'apprécier de nouveau ", affirme Bob Doll. Pour autant, le redressement actuel se distingue clairement des précédentes tentatives de rally, qui se sont soldées par un échec. " Au plan technique, le récent rebond se caractérise par une forte accélération des cours et des volumes à la hausse, et un fléchissement de la dynamique des cours et des volumes à la baisse, " explique Bob Doll. " Par ailleurs, les segments de qualité inférieure et plus cycliques du marché ont surperformé et les marchés émergents ont surclassé les marchés développés, ce qui n'arrive qu'en cas de redressement plus durable ". Bob Doll prévoit que l'indice S&P 500 atteindra les 1 000 points d'ici la fin de l'année. Pour autant, il n'exclut pas la possibilité d'une rechute à court terme, qui ramènerait l'indice aux alentours des 800 à 850 points (l'indice a clôturé la séance du 24 juin à 901 points). Selon Bob Doll, à long terme, la politique de relance permettra d'éviter une déflation du crédit. " Les capitaux en attente de placement sont abondants, " affirme-t-il. " A compter de 2009, les investisseurs devront progressivement réduire leurs positions en actifs sûrs - placements monétaires et emprunts d'Etat - pour se repositionner sur les actifs plus risqués tels que les actions, les obligations privées et les matières premières ".
S&P 500 : Créé par l'agence de notation financière Standard & Poor's, le S&P 500 représente près des trois quarts de la capitalisation boursière américaine. Les 500 valeurs qui composent cet indice sont sélectionnées en fonction de leur liquidité, de leur capitalisation boursière et de leur secteur d'activité. Obligations d'entreprises : Les obligations d'entreprises sont des titres de dettes émis par des entités non gouvernementales. Elles offrent une prime de risque qui se traduit par un rendement plus important que celui offert par la dette d'État. La prime de risque offerte par les obligations d'entreprises s'explique essentiellement par le risque de crédit et le risque de liquidité.