Lors de la dernière réunion de son conseil de surveillance, présidé par Raoul Briet, le Fonds de réserve pour les retraites a décidé de modifier son allocation stratégique d'actifs qu'il avait précédemment définie en avril 2003. Il poursuit, à travers cette décision, l'objectif d'accroître la diversification de son portefeuille afin d'en améliorer le rendement. La part des actions passe ainsi de 55% en 2003 à 60% en 2006 tandis que la part des obligations diminue sensiblement, de 45% à 30%. Le FRR entend investir les 10% restants dans des actifs de diversification qu'il définit comme étant le capital-investissement, l'immobilier, le financement d'infrastructures, les indices de matières premières. Il a également décidé d'accroître son exposition à des investissements hors de la zone euro de 25% à 40%. Cette nouvelle allocation devrait permettre au FRR d'augmenter son rendement de 0,3% en moyenne par an, tout en réduisant légèrement les risques. Elle se base sur des hypothèses de croissance et d'inflation prudentes pour les économies développées, plus dynamiques dans les pays émergents. Par ailleurs, le Conseil de surveillance a allongé la durée de décaissement des passifs par rapport à 2003, de 2020/2030 à 2020/2040, en accord avec les projections du Conseil d'orientation des retraites, qui prévoient la poursuite de l'augmentation des besoins en financement des régimes de retraites au-delà de 2030. Il a toutefois précisé que cette nouvelle allocation devra minimiser le risque de perte en capital à l'horizon 2020, tout en offrant une performance d'au moins 4,4% par an, ce qui représente le coût moyen des sommes investies par l'Etat.