Trois ans après sa création, Groupama Banque lance un compte rémunéré, renforce son dispositif de commercialisation et fait un premier bilan de son activité. Au 30 mai 2006, la filiale de Groupama compte 300 000 clients et 200 000 comptes. La distribution est multicanale, avec 6 500 conseillers commerciaux, 650 mandataires Gan Patrimoine, 1 000 agents généraux Gan, 4 400 points de vente Groupama et bien sûr Internet. "Il nous faut 500 000 clients pour rentabiliser nos services de banque au quotidien, précise Bernard Pouy, président du directoire de Groupama Banque. Nous espérons les atteindre en 2010." Quelle place, dans cette organisation, pour la distribution d'OPCVM ? "Vendre des produits d'épargne est très compliqué", prévient Bernard Pouy. Aujourd'hui, la gamme proposée par Groupama Banque comporte quatorze fonds de Groupama Asset Management (Groupama AM). Pulsatis est un plan d'épargne programmée, à partir de 50 euros par mois, investi sur quatre OPCVM. Profilium est composé de trois fonds profilés. Enfin sept produits monétaires, obligataires, actions et diversifiés complètent l'offre. Au total, cela représente 120 millions d'euros d'encours sous gestion en OPCVM en direct sur les comptes titres des clients, à comparer aux 680 millions d'euros de dépôts chez Groupama Banque. "Nous avons l'ambition de dynamiser cet encours, souligne Bernard Pouy. Objectif : aider nos conseillers à vendre tout en évitant le défaut de conseil caractérisé." Aux produits sophistiqués, difficiles à comprendre, et donc à vendre, Groupama Banque préfère donc des fonds de père de famille. Au sein du groupe, c'est à la Banque Finama que revient de proposer la gamme de Groupama AM, dans le cadre de la gestion de patrimoine. Une étude TNS Sofres commandée par la société à l'occasion de son troisième anniversaire conforte la position adoptée. Interrogées sur leurs motivations à ouvrir un compte chez un assureur, 54% des 1 016 personnes sondées citent le compte courant rémunéré, et seulement 24% les OPCVM, qui arrivent en dernière position. Toutefois, ce dernier chiffre est à rapprocher de celui d'une autre étude TNS Sofres, à paraître dans quelques semaines, qui indique que seuls 10% des Français détiennent des OPCVM en direct. De quoi laisser une marge de progression aux assureurs. I.R.D.