A court terme, le retour de l'inflation n'est pas probable (CAAM)

07/07/2009 - 15:23 - Option Finance

(AOF / Funds) - Selon Patrick de Fraguier, Responsable de la Stratégie chez Crédit Agricole Asset Management, à court terme, le retour de l'inflation n'est pas probable. En effet, ce retour n'est possible que par le jeu de deux mécanismes : soit le gonflement monétaire (via la planche à billets des Banques centrales) avec la création possible de 'bulles', soit la remontée des prix à la consommation résultant d'un choc sur les coûts de production. La hausse des salaires et des marges n'est pas dans l'air du temps (pas de problème d'offre et pas de plein-emploi), souligne Patrick de Fraguier. [-73]· long terme, l'inflation n'est pas souhaitable. Les Banques centrales auront, après leur politique 'non conventionnelle', à trouver des stratégies de sortie de crise qui devront prendre en compte le niveau relatif des taux d'intérêt réels/nominaux et la charge (transfert) de la dette publique. "Ainsi, il ne faut pas s'illusionner : d'une part, du côté investisseur en se trompant d'horizon (couvrir un passif de moyen terme / jouer un mouvement de court terme); d'autre part, du côté de l'État émetteur, en évitant la fuite en avant - notamment sur la dette publique - au-delà du soutien conjoncturel à une demande anémiée ! ", conclut Patrick de Fraguier, dans la dernière lettre "en direct de CAAM".

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.