(AOF) - Le président du directoire de LDC Denis Lambert a déclaré au cours d'un entretien à l'agence Reuters que la crise économique avait un impact favorable sur l'activité volaille. "La volaille en particulier est un produit qui répond parfaitement aux attentes de pouvoir d'achat des consommateurs", a-t-il estimé. Le groupe est propriétaire des marques Loué, Le Gaulois et Maître Coq. Grâce à la croissance organique, le dirigeant vise un objectif de part de marché de 40% à terme dans l'activité volaille en France et d'au moins 30% à l'horizon 2011-2012, contre environ 28% aujourd'hui. Enfin Denis Lambert a souligné qu'un accord avec le groupe britannique Uniq devrait être conclu pendant l'été afin de développer l'activité traiteur de LDC en rachetant la marque Marie.
Agroalimentaire
En France, l'Association nationale des industries alimentaires (ANIA) estime que les ventes ont progressé de 5,5% en 2008, à 162,9 milliards d'euros alors même que la part du budget moyen des ménages consacrée à l'alimentation a fléchi pour atteindre 13% (contre 14% en 2007). Néanmoins cette progression reflète essentiellement le renchérissement du coût des matières premières, qui a obligé les groupes agroalimentaires à accroître leurs prix de vente. Cette politique ne leur a pas toujours permis de préserver leurs marges : l'ANIA considère que seuls 25% de l'accroissement du prix des matières premières a pu être répercuté. Sur le premier trimestre le secteur résiste mieux que les autres sur notre territoire : 323 entreprises ont été placées en redressement judiciaire ou en liquidation, un chiffre en recul de 5% par rapport aux trois premiers mois de 2008. C'est beaucoup mieux que le reste de l'économie puisque, tous secteurs confondus, ce chiffre a bondi de 21%. L'autre indicateur qui souligne la bonne résistance de ce marché concerne l'emploi. Le nombre d'emplois est resté quasi-stable en 2008 (-0,6%) contre une baisse de 2% pour tous les secteurs. L'industrie agroalimentaire est le second pourvoyeur d'emplois en France (avec 412000 salariés) derrière la sidérurgie.