A SUIVRE AUJOURD'HUI... LES BANQUES

09/07/2009 - 08:06 - Option Finance

(AOF) - L'hebdomadaire "Challenges" a soumis avec AlphaValue les principaux établissements bancaires européens à des tests de résistance, à l'image des "stress-test" menés par la Fed sur les banques américaines. L'objectif était double : juger de l'adéquation des fonds propres dans le cadre d'un scénario de base, et mettre en évidence les facteurs de sensibilité dans le cadre d'un scénario "stressé" (forte dégradation du scénario macro-économique). Le scénario central sur lequel table AlphaValue (ratio Tiers One à 8%) fait ressortir un besoin global en fonds propres de 31,3 milliards d'euros. Ces résultats sont plutôt rassurants : les efforts de recapitalisation déjà entrepris jusqu'au 31 mai 2009 s'avèrent globalement suffisants pour permettre à l'univers de valeurs de traverser les deux années à venir. En outre, le besoin de capitalisation de 31,3 milliards se concentre sur un nombre très limité d'établissements. Mais, explique "Challenges", en cas de très forte dégradation de la conjoncture, qui provoquerait un doublement du coût du risque pour les banques à l'horizon 2010 (scénario stressé à 100%), les banques européennes auraient besoin de 132,8 milliards. Six banques représentent près des deux tiers de ce montant : HSBC (23,5 milliards d'euros), UBS (16,2 milliards d'euros), Barclays (15 milliards d'euros), Dexia (13,7 milliards d'euros), BNP Paribas (10,1 milliards d'euros) et Natixis (7,2 milliards d'euros). Selon AlphaValue, la situation resterait toutefois gérable dans un grand nombre de cas, en l'absence d'engrenage systémique. Cependant, conclu "Challenges", ces tests ne doivent donc pas donner un faux sentiment de sécurité. "C'est simuler un incendie de forêt sur un PC, en pleine canicule et par fort mistral, pour en conclure qu'on peut relâ[-16]ðcher les pyromanes", explique Christophe Nijdam, analyste d'AlphaValue en charge de l'étude. "Il vaudrait mieux arrêter de jouer avec le feu".