SPERIAN PROTECTION engrange une nouvelle commande de masques

09/07/2009 - 10:06 - Option Finance

(AOF) - Sperian Protection a annoncé qu'il allait livrer des masques de protection respiratoire supplémentaires pour environ 25 millions d'euros d'ici la fin de l'année 2010, dans le cadre du contrat signé début 2006 avec le gouvernement français. Ces masques seront fabriqués dans l'usine située à Plaintel dans les Cotes d'Armor, a précisé le spécialiste de la protection individuelle. Les commandes passées par le gouvernement depuis début 2006 ont généré un chiffre d'affaires d'environ 80 millions d'euros pour Sperian Protection entre 2006 et la fin de 2009. Par ailleurs, dans le contexte actuel de risque de pandémie, Sperian Protection indique qu'il a décidé d'investir afin d'augmenter sa capacité de production globale de masques à usage unique d'environ 60%. " Sperian Protection poursuit sa politique d'investissements ciblés sur les marchés en croissance. Ces capacités complémentaires nous permettront de répondre plus efficacement aux demandes de nos clients partout dans le monde ", a déclaré le PDG du groupe Brice de La Morandière.

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Activité de la société

Leader mondial des équipements de protection individuelle (EPI), Sperian Protection (ex Bacou-Dalloz), est né en novembre 2001 de la fusion du franco-américain Bacou (numéro deux mondial) avec son homologue Christian Dalloz (numéro six mondial). Assurant lui-même la conception et la fabrication de ses produits, le groupe propose une offre complète pour la sécurité de l'homme au travail : la protection de la tête, l'antichute et la protection du corps (gants, vêtements, chaussures). Il est ainsi numéro un mondial de la protection oculaire, de la protection antichute, le numéro deux mondial de la protection auditive et le numéro trois mondial des équipements respiratoires.

Les points forts de la valeur

- Sperian Protection profite des peurs croissantes en matière d'hygiène et de sécurité. -Le groupe a développé et relancé des segments nouveaux (gants protecteurs aux Etats-Unis, par exemple) et a continué d'innover dans les segments déjà dynamiques, comme l'antichute. - Les efforts concernant l'innovation et la rationalisation du portefeuille de marques peuvent permettre à Sperian de surperformer son marché. -Les métiers principaux du groupe (tête et antichute principalement) dégagent une bonne rentabilité. -Le groupe est capable de participer à la consolidation du secteur.

Les points faibles de la valeur

- Sperian Protection n'est pas encore suffisamment présent dans les marchés émergents. -Le groupe est confronté à la concurrence chinoise sur le bas et le milieu de gamme, pour un quart de son activité. - Les performances du groupe sont sensibles au dollar, puisque les Etats-Unis représentent 39% des ventes. - L'évolution des finances publiques pourrait contraindre les gouvernements à reporter la livraison de certains contrats. -Sperian Protection s'est vu infliger en septembre 2007 une amende de 15 millions de dollars après avoir perdu un procès intenté par la famille d'un pompier aux Etats-Unis. Le groupe a fait appel, mais au-delà de l'aspect financier, son image pourrait être affectée.

Comment suivre la valeur

- Sperian Protection évolue sur un marché cyclique, qui dépend de la conjoncture économique et du niveau du taux de chômage, dans la mesure où les augmentations d'effectifs dans les entreprises lui sont favorables. Ainsi, les principaux marchés du groupe, l'industrie, le BTP et les télécommunications sont à suivre. - Le secteur des équipements de protection individuelle est très morcelé. En tant que leader mondial, Sperian Protection contrôle moins de 10% d'un marché sur lequel des regroupements sont à prévoir. -Le titre est sensible à l'évolution du virus H1N1.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

D'après l'Insee, la consommation des ménages en produits manufacturés, qui représentent le quart de la consommation globale des ménages, a progressé de 0,4% au premier trimestre (comparé au dernier trimestre 2008). Cette augmentation résulte d'un rebond de la consommation de 1,1% en mars après un mois de février où elle avait décliné de 1,8%. La bonne performance du mois de mars provient, en partie, d'une progression des ventes de l'industrie textile (+3,5% sur un mois). Les professionnels ont été surpris par cette évolution, alors que les ventes de vêtements subissent de plein fouet les effets de la crise. Les experts l'attribuent plus à des effets calendaires liés aux soldes qu'à un changement des comportements. D'après les données de l'Institut français de la mode (IFM), la consommation d'articles de prêt-à-porter féminin a reculé de 5% l'an passé pour atteindre 10,1 milliards d'euros, soit sa plus mauvaise performance depuis 1994. Préoccupés par leur pouvoir d'achat, les Français sont très sensibles aux prix des articles, incitant les enseignes à multiplier les soldes et promotions. Ces derniers représentaient en 2008 33% de l'activité du secteur, contre 30% en 2007 et 23% cinq ans plus tôt. La conséquence directe est la baisse des prix des produits qui a atteint 4,5% l'an passé.