CREDIT AGRICOLE émettrait des obligations à 5 ans

09/07/2009 - 10:56 - Option Finance

(AOF) - Crédit Agricole aurait l'intention d'émettre des obligations sécurisées à cinq ans selon les informations d'IFR Markets, filiale de Thomson Reuters. Le rendement de ces obligations serait fixé à environ 75 points de base au-dessus des mid-swaps. L'analyste précise que les chefs de file seraient Calyon, Deutsche Bank et LBBW.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Le Crédit Agricole est la première banque mutualiste française et, depuis la fusion avec le Crédit Lyonnais, l'une des premières banques mondiales en termes de fonds propres. Ses activités se répartissent entre la banque de proximité en France, la banque de détail à l'étranger, la gestion d'actifs, l'assurance et la banque privée et la banque de grande clientèle. L'organisation du groupe Crédit Agricole repose sur une structure à trois niveaux. Les 2.629 caisses locales sont regroupées en 44 caisses régionales qui, par l'intermédiaire d'une holding de contrôle, sont majoritaires au capital de Crédit Agricole S.A, le véhicule coté du groupe. Le rapprochement du Crédit Agricole et du Crédit Lyonnais opéré en 2003 a conduit à la création d'une banque d'envergure européenne, leader en France. Crédit Agricole S.A. est coté en Bourse depuis décembre 2001. Crédit Agricole S.A. détient 25% du capital des Caisses régionales, 94,8% du Crédit Lyonnais, et l'ensemble des participations du groupe dans ses filiales opérationnelles spécialisées par métier, ou dans des banques à l'étranger.

Points forts de la valeur

- Via sa filiale Calyon, le groupe a fusionné ses activités de courtage avec Société Générale et constitué le leader de l'exécution et de la compensation sur produits dérivés listés. - Le groupe a relevé ses prévisions de synergies dans le cadre de sa reprise des trois réseaux italiens. La fusion de Cariparma et de FriulAdria ainsi que des agences acquises auprès de Intesa Sanpoalo présentes dans la Botte devrait faire émerger 253 millions d'euros de synergies, à en croire le groupe bancaire français, contre 155 millions prévu auparavant. - Crédit Agricole a simplifié la complexité de son organisation, dont il pâtissait auparavant. Ses métiers sont désormais structurés autour de cinq domaines d'activité : banque de détail, développement international, assurances, gestion d'actifs et de fortune et banque de financement et d'investissement.

Points faibles de la valeur

- La politique d'acquisitions du groupe déroute certains investisseurs - Crédit Agricole SA consolide 25 % seulement des résultats de la banque de réseau (Caisses régionales), mais 100 % de la branche de banque de financement et d'investissement. Les résultats sont donc exposés de façon disproportionnée à la volatilité des marchés financiers. - Le Crédit Agricole, plus que ses homologues, de par ses implantations rurales, est concurrencé par la nouvelle Banque Postale. - L'exposition de la banque aux rehausseurs de crédit, actuellement en difficulté, est importante.

Comment suivre la valeur

Depuis la clôture de l'offre sur le Crédit Lyonnais en mai 2003, les équipes des deux établissement s'efforcent de mener à bien ce rapprochement, dont la mise en oeuvre opérationnelle est à surveiller notamment dans les activités de banque d'investissement. Plus généralement, la banque verte, en tant que valeur financière, est sensible à l'évolution des taux d'intérêts. Le titre est également sensible à l'évolution des Bourses mondiales, qui influe sur les activités de gestion d'actifs et de banque de financement et d'investissement du groupe, mais également sur les investissements en actions qu'il réalise. Par ailleurs, au titre de son activité de banque de détail, Crédit Agricole est sensible à la fois au niveau d'épargne et au niveau de consommation des ménages. Le niveau de ses provisions pour créances douteuses ou risque bancaire est aussi fortement surveillé par les investisseurs. En raison de la crise actuelle du crédit, le titre est plus sensible aux variations des grandes valeurs financières.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Les grandes banques américaines ont enregistré des performances bien meilleures qu'attendues sur le premier trimestre. Citigroup a affiché un bénéfice de 1,6 milliard de dollars. Même constat pour Wells Fargo (3 milliards de dollars), Goldman Sachs (1,8 milliard) ou JPMorgan Chase (2,14 milliards). Plusieurs éléments ont contribué à redresser leur situation. A l'aide massive des pouvoirs publics américains s'est ajoutée la baisse des taux menée par la Réserve fédérale, qui a permis aux banques de reconstituer leurs marges. De plus, les établissements ont mené des plans de réductions de leurs coûts, à travers des baisses d'effectifs. Ainsi, 260000 postes du secteur financier ont été supprimés en un an. Les analystes restent néanmoins prudents pour l'avenir, compte tenu de l'ampleur de la crise économique. Côté français, les résultats des grandes banques ont été décevants sur le premier trimestre 2009, à l'exception de ceux de BNP Paribas. Au Crédit Agricole, des dépréciations de 570 millions d'euros et une forte hausse du coût du risque, ont provoqué une chute de 77% du bénéfice à 202 millions d'euros. La Société Générale a enregistré des pertes de 278 millions d'euros tandis que la filiale des Caisses d'Épargne et des Banques Populaires, Natixis, a affiché des pertes de 1,83 milliard d'euros sur la période.