Les gérants se tournent vers les défensives mais gardent confiance

15/07/2009 - 16:18 - Option Finance

(AOF / Funds) - La récente chute des marchés au niveau mondial a entraîné les gérants à réduire les prises de risques et à se tourner vers des valeurs plus défensives, selon l'enquête de juillet de Bank of America Merrill Lynch. "Une correction modeste dans les marchés actions, associée à celle, plus violente, survenue sur les prix des matières premières, a abattu la confiance des investisseurs et a suscité un retour hâtif vers les secteurs défensifs", écrit l'analyste. Selon ses calculs, 11% des investisseurs en net surpondèrent désormais le secteur pharmaceutique, contre une sous-pondération de 2% au mois de juin. La tendance est identique sur le secteur des télécoms. En revanche, le secteur des matières premières, très cyclique, ne connaît plus qu'une surpondération en net de 1% chez les gérants, contre 15% le mois dernier. Mais les gérants n'ont pas perdu confiance dans l'économie mondiale, au contraire. 79% des gérants interrogés par Bank of America Merrill Lynch estiment que la croissance mondiale s'améliorera dans les 12 prochains mois, contre 78% en juin. Des convictions qui ne les empêchent pas de rester prudents dans leurs allocations d'actifs. "Les investisseurs pensent que le pire est derrière nous en ce qui concerne l'économie, mais restent faiblement positionnés sur les marchés émergents et les valeurs technologiques", constate Michael Hartnett, responsable de la stratégie actions mondiales chez Bank of America Securities-Merrill Lynch. "Le marché a exaucé le voeu des investisseurs d'un repli des Bourses. Il reste désormais à savoir s'ils auront le courage de leurs convictions, à savoir jouer une reprise économique dans la seconde moitié de l'année", estime Gary Baker, directeur des marchés actions Europe. Selon Bank of America-Merrill Lynch, le retour nerveux des investisseurs vers les défensives, associé à la confiance des investisseurs concernant le rétablissement de l'économie, pourrait susciter une brusque hausse des marchés au deuxième semestre en cas de bonnes surprises dans les résultats trimestriels.