PERNOD RICARD : nominations

20/07/2009 - 09:52 - Option Finance

(AOF) - Francisco de la Vega, actuellement Directeur de la Communication de Pernod Ricard, est nommé Directeur Général de Pernod Ricard Swiss, a annoncé le groupe dans un communiqué. Il est remplacé par Olivier Cavil qui devient Directeur de la Communication de Pernod Ricard. Olivier est actuellement Directeur de la Communication de G.H.Mumm & Perrier-Jouët. Leurs nominations seront effectives à compter du lundi 3 août. Francisco de la Vega, 54 ans, a une Maîtrise de Gestion et un DESS Marketing de la Sorbonne. Olivier Cavil, 36 ans est diplômé de Sciences Po (Paris) et titulaire d'un DESS Marketing.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Né en 1975 du rapprochement des deux éternels concurrents de l'Anisette Pernod et Ricard, le groupe, purement français à l'origine, puis groupe européen diversifié, est aujourd'hui devenu un leader mondial dans le secteur des vins et spiritueux. Présent sur les cinq continents, Pernod-Ricard est propriétaire entre autres marques de prestige du whisky Chivas Regal, du single malt Glenlivet, du cognac Martell, de Seagram's Gin ainsi que de nombreux réseaux sur tous les continents. Pernod Ricard, associé pour l'occasion à l'américain Fortune Brands, s'est offert en 2005 le groupe britannique Allied Domecq pour 10,7 milliards d'euros. Ce rachat a permis à Pernod Ricard de monter sur la deuxième marche mondiale du marché des vins et spiritueux derrière Diageo et sur la première marche en dehors des Etats-Unis. En 2008, grâce à l'acquisition d'Absolut via la reprise de Vin & Sprit, le groupe français devient le numéro un mondial de la vodka haut de gamme.

Les points forts de la valeur

- Pernod Ricard peut s'appuyer sur la forte croissance de ses marques premium, la vodka étant la catégorie la plus dynamique. - Le rachat de Vin & Sprit lui confère la première place dans l'univers des spiritueux premium, avec 27% de parts de marché, et lui permet de devenir numéro deux aux Etats-Unis, avec 14% de parts de marché. - Le groupe est fortement exposé aux marchés émergents, où il réalise 40% de ses ventes. Cet ancrage devrait constituer un important relais de croissance pour Absolut.

Les points faibles de la valeur

- L'environnement n'est pas favorable en France, en raison du durcissement de la législation anti-alcool, et en Irlande, où la fiscalité sur les spiritueux a fortement augmenté. - Le marché des anisettes semble aujourd'hui arrivé à maturité. - La plupart des analystes estiment que Pernod Ricard a payé le prix fort pour s'offrir Absolut. Malgré la solidité du financement de la dette, le groupe serait pénalisé par une éventuelle hausse des taux interbancaires.

Comment suivre la valeur

- Dopé par ses qualités défensives, le secteur des boissons surperforme généralement le marché baissier. - Le marché reste attentif au bon déroulement des différentes étapes qui mènent à l'intégration du groupe suédois Vin & Sprit et au désendettement de Pernod Ricard. - La spéculation entoure le titre: les marchés s'interrogent sur l'évolution de l'actionnariat. - Le groupe attend des synergies annuelles de 150 millions d'euros avec le rachat d'Absolut.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

En France, l'Association nationale des industries alimentaires (ANIA) estime que les ventes ont progressé de 5,5% en 2008, à 162,9 milliards d'euros alors même que la part du budget moyen des ménages consacrée à l'alimentation a fléchi pour atteindre 13% (contre 14% en 2007). Néanmoins cette progression reflète essentiellement le renchérissement du coût des matières premières, qui a obligé les groupes agroalimentaires à accroître leurs prix de vente. Cette politique ne leur a pas toujours permis de préserver leurs marges : l'ANIA considère que seuls 25% de l'accroissement du prix des matières premières a pu être répercuté. Sur le premier trimestre le secteur résiste mieux que les autres sur notre territoire : 323 entreprises ont été placées en redressement judiciaire ou en liquidation, un chiffre en recul de 5% par rapport aux trois premiers mois de 2008. C'est beaucoup mieux que le reste de l'économie puisque, tous secteurs confondus, ce chiffre a bondi de 21%. L'autre indicateur qui souligne la bonne résistance de ce marché concerne l'emploi. Le nombre d'emplois est resté quasi-stable en 2008 (-0,6%) contre une baisse de 2% pour tous les secteurs. L'industrie agroalimentaire est le second pourvoyeur d'emplois en France (avec 412000 salariés) derrière la sidérurgie.