HSBC prépare son IPO en Chine

20/07/2009 - 09:57 - Option Finance

(AOF) - HSBC a sélectionné entre 4 et 5 banques d'investissement en vue de préparer son introduction en bourse en Chine selon le quotidien de Hong Kong Apple Daily, cité par l'agence Reuters. Le mois dernier, HSBC a invité des banques d'affaires chinoises et des joint ventures sino-étrangères à proposer des offres pour une cotation sous formes d'actions A. La banque britannique, déjà cotée à Hong Kong, entre aujourd'hui dans la deuxième phase de son processus de sélection selon le journal. Les observateurs du secteur s'attendent à ce que HSBC lève au moins 3 milliards de dollars et à ce que le groupe devienne l'un des premiers groupes étrangers à être coté en Chine.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

HSBC, pour HongKong & Shangai Banking Corporation, a été créée en 1865 pour financer les échanges commerciaux entre la Chine et l'Europe. Aujourd'hui, basée à Londres, HSBC Holdings est la deuxième banque mondiale (par la capitalisation boursière). Ses activités se répartissent entre les services financiers aux particuliers, la banque commerciale, la banque de financement et d'investissement, la banque privée et le crédit à la consommation. A l'international, HSBC Holdings intervient principalement aux Etats-Unis, en Europe, à Hong-Kong et dans le reste de l'Asie-Pacifique. Le groupe compte 9600 bureaux répartis dans 76 pays.

Les points forts de la valeur

- Le groupe dispose d'importants fonds propres et d'une structure financière saine. - Depuis l'entrée d'HSBC sur le marché du crédit à la consommation, les activités du groupe sont bien réparties entre services aux entreprises et aux particuliers. - HSBC est mieux positionnée que ses concurrentes européennes sur les marchés émergents à fort potentiel de croissance (Mexique, Brésil, Chine et Inde). - La forte implantation d'HSBC en Asie la met plus à l'abri des difficultés du secteur financier occidental que ses concurrents.

Les points faibles de la valeur

- La baisse du dollar, dans lequel sont libellés les dividendes, a un impact négatif sur le cours de l'action et ne profite pas aux actionnaires britanniques d'HSBC. - Le risque d'un ralentissement de l'économie américaine pèse sur le résultat du groupe étant donné les créances douteuses détenues par la banque sur ce marché. - Bien que les marchés émergents, en particulier en Asie, continuent de soutenir la banque britannique, la crise du "subprime" a détérioré les performances du groupe.

Comment suivre la valeur

Les indicateurs qui relatent l'état de santé des économies asiatiques ou d'Amérique Latine sont à suivre de près. Par ailleurs, en tant que valeur financière, le titre est sensible à l'évolution des taux d'intérêts. Du fait de son positionnement sur la banque d'investissement, le groupe est dépendant de l'évolution des marchés financiers. Enfin, au titre de son activité de banque de détail, HSBC Holdings est sensible à la fois au niveau d'épargne et au niveau de consommation des ménages. En raison de la crise actuelle du crédit, le titre est plus sensible aux variations des grandes valeurs financières.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Les grandes banques américaines ont enregistré des performances bien meilleures qu'attendues sur le premier trimestre. Citigroup a affiché un bénéfice de 1,6 milliard de dollars. Même constat pour Wells Fargo (3 milliards de dollars), Goldman Sachs (1,8 milliard) ou JPMorgan Chase (2,14 milliards). Plusieurs éléments ont contribué à redresser leur situation. A l'aide massive des pouvoirs publics américains s'est ajoutée la baisse des taux menée par la Réserve fédérale, qui a permis aux banques de reconstituer leurs marges. De plus, les établissements ont mené des plans de réductions de leurs coûts, à travers des baisses d'effectifs. Ainsi, 260000 postes du secteur financier ont été supprimés en un an. Les analystes restent néanmoins prudents pour l'avenir, compte tenu de l'ampleur de la crise économique. Côté français, les résultats des grandes banques ont été décevants sur le premier trimestre 2009, à l'exception de ceux de BNP Paribas. Au Crédit Agricole, des dépréciations de 570 millions d'euros et une forte hausse du coût du risque, ont provoqué une chute de 77% du bénéfice à 202 millions d'euros. La Société Générale a enregistré des pertes de 278 millions d'euros tandis que la filiale des Caisses d'Épargne et des Banques Populaires, Natixis, a affiché des pertes de 1,83 milliard d'euros sur la période.