Les actifs risqués se distinguent au second trimestre

20/07/2009 - 11:50 - Option Finance

(AOF / Funds) - Le bilan de la gestion collective pour le deuxième trimestre 2009 s'inscrit dans la lignée du premier trimestre, avec une collecte nette prépondérante pour les OPCVM de trésorerie régulière. Celle-ci a toutefois ralenti, au profit des actifs plus risqués. A fin juin, le marché de la gestion collective français est estimé à 818 milliards d'euros d'encours, contre 781 milliards d'euros à fin mars, soit une progression de 5 % au cours du deuxième trimestre, selon Europerformance. Sur la période, l'effet positif induit par la hausse du marché a particulièrement compté (34,3 milliards d'euros). La collecte s'est pour sa part établie à 7,1 milliards d'euros, contribuant à 20 % à la progression des actifs de la gestion collective en France. Une fois de plus, les fonds de trésorerie régulière se placent en tête de la collecte nette, récoltant au deuxième trimestre 9 milliards d'euros, ce qui porte leur encours à 419,5 milliards d'euros. Cette progression est néanmoins en très net ralentissement par rapport à celle du premier trimestre, qui s'élevait à 40,8 milliards d'euros. Les rachats du mois de juin, 15,3 milliards d'euros, pourraient bien se poursuivre dans les mois à venir si le rendement de l'Eonia continue à baisser (0,26 % de performance au deuxième trimestre, contre 0,45 % au premier). A moins que les investisseurs ne préfèrent conserver une marge de sécurité pendant l'été en restant investis sur des actifs peu risqués. La deuxième meilleure collecte pour le trimestre revient aux OPCVM actions, qui ont collecté 3,3 milliards d'euros sur la période, pour s'établir à 149 milliards d'euros d'actifs sous gestion, soit une progression de 20 % par rapport à fin mars. La collecte, qui s'est effectuée quasi exclusivement par le biais d'ETF, selon Europerformance, a principalement été tirée par les fonds actions internationales, Asie et européennes. Les fonds actions sectorielles ont également rassemblé une collecte significative (804 millions d'euros), ce qui témoigne de la préférence des investisseurs pour l'allocation tactique, observe Europerformance. Toutefois, à fin mai, ce regain d'intérêt pour les actions provenait plus particulièrement des gérants de fortune et des banques privées, selon Lipper. Les OPCVM diversifiés tirent également leur épingle du jeu, avec 3,2 milliards d'euros de collecte ce trimestre, contre - 540 millions de rachats au trimestre précédent. Une autre tendance positive pour le trimestre écoulé concerne les OPCVM obligations, qui intéressent de nouveau les investisseurs. Ils ont ainsi enregistré 2,7 milliards d'euros de collecte nette au premier trimestre, contre 561 millions d'euros de rachats pour le premier trimestre. A fin juin, leurs encours s'établissent à 63,4 milliards d'euros, soit une progression de 7,6 % par rapport à fin mars. Une nouvelle fois, les véhicules investissant sur les maturités inférieures à cinq ans ont été privilégiés (+ 2,9 milliards d'euros de collecte). Les OPCVM garantis ou à formule arrivent juste derrière les OPCVM obligations, avec 1,7 milliard d'euros de collecte, mais leurs encours ont diminué de 2,3 % par rapport à fin mars, pour s'établir à 73,2 milliards d'euros à fin juin. Les fonds performance absolue ont également attiré les investisseurs, avec une collecte nette de 1,2 milliard d'euros sur le trimestre. Leurs encours ont globalement progressé de 15,5 % sur le trimestre, pour s'établir à 11,5 milliards d'euros à fin juin. L'amélioration des performances de cette catégorie au deuxième trimestre pourrait encourager les investisseurs à poursuivre leurs investissements dans ces fonds. Enfin, les OPCVM obligations convertibles, qui ont enregistré la plus forte progression d'encours sur la période (23 %) pour s'établir à 9,1 milliards d'euros, ont enregistré une collecte de 1 milliard d'euros. D'autres classes d'actifs ont vu les opérations de rachats se ralentir, comme la gestion alternative (- 1,5 milliard d'euros), portant sur 14 % des encours au cours du trimestre, contre 22 % précédemment. A l'inverse, la gestion passive a enregistré une décollecte de 332 millions d'euros au deuxième trimestre, contre une collecte de 373 millions d'euros lors du premier trimestre. Ses encours se sont néanmoins appréciés de 13 % par rapport à leur niveau de fin mars, pour s'établir à 49 milliards d'euros sous gestion à fin juin.