SCHERING-PLOUGH : bond inattendu des bénéfices trimestriels

21/07/2009 - 14:57 - Option Finance

(AOF) - Le laboratoire pharmaceutique américain Schering-Plough, qui vient d'être racheté par son rival Merck, a fait état d'une hausse de 49% de ses bénéfices au deuxième trimestre, soutenu par une réduction record de ses charges variables. Le bénéfice net s'est établi à 633 millions de dollars, ou 38 cents par action, contre 28 cents un an plus tôt. Hors exceptionnels, le BPA ressort à 46 cents contre un penny attendu par les analystes. La majorité des coûts était liée à l'acquisition d'Organon BioSciences en 2007. Le chiffre d'affaires a reculé de 6% à 4,65 milliards de dollars, pénalisé en partie par la robustesse du dollar. Les ventes de médicaments en prescription ont décliné de 3% à 3,6 milliards de dollars tandis que les ventes de produits vétérinaires ont chuté de 17% à 677 millions de dollars en raison de la crise économique mondiale. Schering-Plough a précisé que son chiffre d'affaires enregistre une hausse de 4% à changes constant. (+7% pour la prescription).

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

Avec l'expiration des brevets de médicaments vedettes comme le Lipitor de Pfizer ou l'Effexor de Wyeth, le secteur devrait subir la disparition de 100 milliards de dollars de chiffre d'affaires au niveau mondial d'ici à cinq ans. Pour faire face à ce phénomène, trois grosses opérations (de plus de 40 milliards de dollars chacune) ont été récemment annoncées : la première concerne l'acquisition par le suisse Roche de la totalité du capital de sa filiale Genentech, deuxième groupe américain des biotechnologies. La seconde est relative au rachat de Wyeth, fabricant de l'Advil, par l'américain Pfizer. Enfin la dernière porte sur l'absorption de Schering-Plough par Merck. Pour tous les acquéreurs l'objectif est de consolider leur portefeuille de médicaments. Ces rachats soulignent également l'intérêt croissant pour les biotechnologies et la diversification visée par les groupes dans ce domaine. D'autres opérations devraient voir le jour en considérant notamment la crainte des acteurs face à la réforme du système de santé prônée par le nouveau président américain Barack Obama.