BUREAU VERITAS anticipe désormais une hausse du taux de marge en 2009

28/07/2009 - 17:49 - Option Finance

(AOF) - Dans le cadre de la publication de son chiffre d'affaires du deuxième trimestre, Bureau Veritas a annoncé qu'il tablait désormais sur une progression de son taux de marge opérationnelle en 2009 et non plus sur une stabilisation. Le spécialiste de la certification a précisé que son résultat opérationnel ajusté du premier semestre 2009 était attendu en forte progression du fait de la croissance de l'activité et de la progression de la marge opérationnelle de l'ordre de 100 points de base. Au deuxième trimestre, le chiffre d'affaires s'est élevé à 681,3 millions d'euros, en progression de 5,3%, dont 2,1% de croissance organique, 1,3% de variations de périmètre et 1,9% d'impact de change. Commentant ce chiffre d'affaires, Frank Piedelièvre, P-DG de Bureau Veritas a déclaré : "La croissance de l'activité de Bureau Veritas au cours du deuxième trimestre s'est fortement ralentie. Cependant, les divisions Industrie, Marine, Biens de consommation et Certification continuent d'afficher une solide croissance ". Avant d'ajouter : " Au vu des performances réalisées, nous confirmons le ralentissement au second semestre et anticipons une croissance organique à un chiffre pour l'exercice 2009 ". Selon le groupe, la moindre croissance attendue au second semestre s'explique par les effets du ralentissement des divisions Construction et du segment Mines et Minéraux de la division Industrie ainsi que de la moindre performance des divisions Marine et Biens de consommation. " Le ralentissement observé ne devrait pas avoir d'impact sur la réalisation du plan stratégique présenté lors de notre introduction en Bourse, en octobre 2007, qui vise un doublement du chiffre d'affaires et des résultats entre 2006 et 2011 ", a également indiqué la société. Enfin, le groupe prévoit un cash flow opérationnel en croissance pour l'ensemble de l'année. Dans l'hypothèse où aucune opération significative de croissance externe ne serait réalisée d'ici à la fin de l'année 2009, Bureau Veritas sera à même de diminuer le niveau de son endettement financier net et de réduire son leverage ratio à environ 1,5 fois son EBITDA.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Gearing : Le gearing désigne le ratio d'endettement d'une société. Exprimé le plus souvent en pourcentage, ce ratio correspond à l'endettement net d'une société rapporté au total de ses fonds propres.

Activité de la société

Bureau Veritas est l'un des leaders mondiaux de services d'évaluation de conformité et de certification appliqués aux domaines de la qualité, de la sécurité, de la santé, de l'environnement et de la responsabilité sociale. L'activité du groupe consiste à inspecter, analyser, auditer ou certifier des produits, des actifs (bâtiments, infrastructures industrielles, équipements, navires, etc.) et des systèmes de management (normes ISO notamment) par rapport à des référentiels réglementaires ou volontaires.

Les points forts de la valeur

- Bureau Veritas bénéficie d'une visibilité élevée en raison du caractère récurrent d'une part importante de ses activités. - La société de services d'évaluation de conformité et de certification bénéficie d'un environnement porteur en raison de règlements de plus en plus contraignants. - Grâce à la diversité de ses activités, le groupe est peu sensible aux cycles économiques.

Les points faibles de la valeur

- Bureau Veritas est sensible à l'évolution du dollar. Le groupe réalise 45% de son chiffre d'affaires hors d'Europe. - Le titre reste sous la menace de la cession potentielle d'une partie de la participation de Wendel.

Comment suivre la valeur

- Les investisseurs devront suivre les évolutions réglementaires dans les domaines de la qualité, de la sécurité, de la santé, de l'environnement et de la responsabilité sociale. - On suivra la stratégie de son principal actionnaire Wendel qui à terme pourrait se défaire de tout ou partie de sa participation dans le groupe afin de saisir des opportunités d'investissement.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux entreprises

Selon le ministère de l'écologie, l'activité du transport routier français de marchandises a reculé de 5,9% (à 206,2 millions de tonnes-kilomètre) en 2008. C'est la plus forte baisse du secteur depuis 1993, après deux années de hausse (+3,7% en 2007 et +3% en 2006). Le transport national a reculé de 5% (181,9 millions de tkm), alors qu'à l'international, la baisse est encore plus marquée (de 12,2% 24,3 millions de tkm). La situation ne s'arrange pas sur les premiers mois de 2009 et les acteurs sont affectés par une baisse des échanges entre agents économiques. Le premier trimestre a vu 581 dépôts de bilan, soit une progression spectaculaire de 64,6% par rapport à la même période de 2008. Cette tendance aurait même été amplifiée sur les mois d'avril et mai car l'Unostra, une des organisations patronales du secteur, pronostiquait qu'un certain nombre de PME ne pourraient payer leurs charges sociales trimestrielles. Le ralentissement de l'activité est venu s'ajouter à d'autres difficultés, en particulier la flambée du prix des carburants sur le premier semestre 2008. Les professionnels craignent que le cabotage qui, depuis le 1er mai, autorise les transporteurs des pays ayant adhéré à l'Union européenne en 2004 à effectuer temporairement du transport de marchandises sur notre territoire, fragilise encore le secteur.