DISNEY : recul de 26% du bénéfice net trimestriel

31/07/2009 - 12:45 - Option Finance

(AOF) - Disney a publié des résultats en baisse au troisième trimestre, mais supérieurs aux attentes. Le groupe de médias a été pénalisé par la mauvaise performance de ses activités de cinéma, la baisse des dépenses des visiteurs des parcs à thèmes et le recul du marché publicitaire. Sur cette période, clos fin juin, Disney a vu son bénéfice net reculer de 26% à 954 millions de dollars, soit 51 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 52 cents, soit 1 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a reculé de 7% à 8,60 milliards de dollars, inférieur à la prévision moyenne des analystes de 8,83 milliards. Commentant ces résultats, Robert Iger, directeur général du groupe de divertissement, a déclaré : " Bien que la situation difficile de l'économie mondiale ait impacté notre performance ce trimestre, j'ai été réconforté par la bonne santé relative de nos activités " . Plus révélateur de la santé du groupe, le résultat opérationnel a reculé de 20% à 1,849 milliard de dollars, plombé par la mauvaise performance des activités cinéma/vidéo et parcs à thèmes de Disney. Le premier a enregistré une perte de 12 millions contre un bénéfice de 97 millions d'euros au troisième trimestre 2008. Le résultat d'exploitation du second a reculé de 19% à 521 millions de dollars. La division réseaux médias (télévision) a limité la casse grâce aux chaînes du câble tandis que la télévision hertzienne a été victime de la baisse des recettes publicitaires. Au final, le résultat opérationnel de cette division s'est contracté de 13% à 1,319 milliard de dollars.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Confrontés à un manque de visibilité pour les prochains mois, de nombreux acteurs, dont JCDecaux et NRJ, mettent en place des plans d'économies. TF1 a augmenté son objectif de réduction de coûts à 70 millions d'euros. Lagardère a appliqué un nouveau plan d'économies à ses activités presse et audiovisuel dans le monde, s'ajoutant à celui engagé il y a deux ans. La crise provoque également des changements beaucoup plus structurels : le modèle gratuit et reposant sur les recettes publicitaires, qui semblait fonctionner sur Internet, est désormais sérieusement remis en cause. Les intervenants s'accordent à penser que le financement de la production d'information ou de contenus de qualité exige d'autres ressources. Le quotidien anglais " The Financial Times " combine ainsi accès gratuit et modèle payant en proposant la lecture gratuite de 30 articles par mois et en faisant payer un abonnement au-delà. " Le Monde " et " Les Echos " pratiquent également ce type de politique. Quant au "Figaro ", il réfléchit à développer des contenus payants sur son site. D'autres proposent des services ou produits pour compléter leurs revenus. C'est le cas de " Femme actuelle " et de " Elle ".