VILMORIN : croissance organique de 1,3% sur l'exercice 2008/09

04/08/2009 - 18:01 - Option Finance

(AOF) - Vilmorin a publié un chiffre d'affaires de 1,0014 milliard d'euros, en retrait de 1,6%, au titre de l'exercice 2008/09, clos fin juin. A données comparables, c'est-à-dire à devises et périmètres d'activités constants, il a enregistré une progression de 1,3%. Le quatrième semencier mondial a souligné que le quatrième trimestre avait été marqué par une croissance soutenue de l'activité potagères. Le chiffre d'affaires de cette activité a augmenté de 5,5% à 126,4 millions d'euros sur une base comparable. Sur l'année, sa croissance s'est élevée à 3,3%. En revanche, l'activité semences de grandes cultures a vu ses ventes reculer de 21,3% à 94,9 millions d'euros au dernier trimestre. Elles ont baissé de 0,2% sur l'exercice alors que cette activité a connu " un niveau d'activité exceptionnel " au cours de l'exercice 2007/08. Présenté de nouveau en " activités poursuivies " , le chiffre d'affaires de l'activité produits de jardin s'est élevé à 91,7 millions d'euros au 30 juin 2009. " Ce dernier est quasi stable à données comparables, après retraitement de l'arrêt, par Oxadis, de la commercialisation de produits d'animalerie à destination du marché grand public ", a précisé le groupe. Concernant ses perspectives annuelles, Vilmorin anticipe une marge opérationnelle conforme à ses objectifs, ainsi qu'une progression sensible de ses résultats. Il anticipe marge opérationnelle en deçà de 11%.

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Activité de la société

Quatrième semencier mondial, Vilmorin crée, produit et commercialise des plantes potagères et des grandes cultures dédiées aux marchés des productions agricoles et maraîchères. Anciennement Vilmorin Clause & Cie, le groupe est devenu Vilmorin en 2006 après l'intégration des semences de grandes cultures de Limagrain. L'activité potagères s'adresse aux maraîchers qui produisent des légumes pour le marché de frais et aux transformateurs spécialistes de la conserve, de la surgélation et de la lyophilisation. En Europe, l'activité grandes cultures dépend de Limagrain Verneuil Holding (LVH), filiale à 80% de Vilmorin, qui regroupe la création, la production et la commercialisation des semences de céréales (blé, maïs) et d'oléagineux (colza, tournesol). Vilmorin est numéro un européen des semences de céréales et numéro deux européen des semences de maïs. Aux Etats-Unis, AgReliant développe, produit et commercialise des semences de maïs et de soja. Cette joint venture a été créée en juillet 2000 et consolidée à parité avec le groupe semencier allemand KWS. Le groupe emploie 4 430 personnes, dont 25% de chercheurs et de techniciens.

Les points forts de la valeur

-Afin d'améliorer sa rentabilité, le groupe a engagé un processus d'optimisation de son portefeuille produits. Un recentrage stratégique sur les marchés professionnels est notamment en cours, avec la cession en cours de l'activité grand public semences. -Fort d'un pôle de R&D renforcé, Vilmorin devrait lancer de nouvelles espèces variétales à partir de 2010 afin de faire face à la concurrence. - Vilmorin est solidement implanté en Asie, première zone de commercialisation de semences potagères et de grandes cultures au monde. Parallèlement, le groupe intensifie son développement dans les marchés émergents (Inde, Turquie, Ukraine, Afrique du Sud...). -Le marché mondial de la semence est en forte croissance.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe a encore de grandes marges de progrès face à l'américain Pioneer, leader du marché du maïs en Europe. -Le marché du maïs est très volatil aux Etats-Unis, où Vilmorin réalise près de 25% de ses ventes dans l'activité grandes cultures. -Le groupe est soumis aux aléas climatiques. -Vilmorin n'est pas éligible à un investissement ISR, notamment en raison d'une activité vente de semences OGM présentant des risques environnementaux et sanitaires mal connus.

Comment suivre la valeur

-Les résultats de Vilmorin dépendent de l'évolution des surfaces cultivées, elle-même liée à la consommation de légumes par habitant, qui est notamment influencée par la hausse du niveau de vie. - On suivra l'impact de la hausse des prix des matières premières agricoles sur les prix d'approvisionnement et de commercialisation des semences potagères et de grandes cultures. - Limagrain espère voir se développer les OGM en Europe, ce qui doperait le marché du maïs et du blé.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

En France, l'Association nationale des industries alimentaires (ANIA) estime que les ventes ont progressé de 5,5% en 2008, à 162,9 milliards d'euros alors même que la part du budget moyen des ménages consacrée à l'alimentation a fléchi pour atteindre 13% (contre 14% en 2007). Néanmoins cette progression reflète essentiellement le renchérissement du coût des matières premières, qui a obligé les groupes agroalimentaires à accroître leurs prix de vente. Cette politique ne leur a pas toujours permis de préserver leurs marges : l'ANIA considère que seuls 25% de l'accroissement du prix des matières premières a pu être répercuté. Sur le premier trimestre le secteur résiste mieux que les autres sur notre territoire : 323 entreprises ont été placées en redressement judiciaire ou en liquidation, un chiffre en recul de 5% par rapport aux trois premiers mois de 2008. C'est beaucoup mieux que le reste de l'économie puisque, tous secteurs confondus, ce chiffre a bondi de 21%. L'autre indicateur qui souligne la bonne résistance de ce marché concerne l'emploi. Le nombre d'emplois est resté quasi-stable en 2008 (-0,6%) contre une baisse de 2% pour tous les secteurs. L'industrie agroalimentaire est le second pourvoyeur d'emplois en France (avec 412000 salariés) derrière la sidérurgie.