(AOF) - BIC a réalisé au premier semestre un résultat net part du groupe de 70,6 millions d'euros, en hausse de 0,1%. Le résultat d'exploitation a diminué de 0,3% à 100,8 millions d'euros. La marge d'exploitation publiée s'est élevée à 14,1% contre 14,4% au premier semestre 2008. Hors éléments exceptionnels, la marge d'exploitation a atteint 15,3% contre 14,9% sur la même période de l'année dernière. " La baisse des dépenses de soutien de la marque et le contrôle des dépenses d'exploitation ont compensé le recul de la marge brute ", a expliqué le groupe. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 713,1 millions d'euros, en hausse de 1,8% en publié et en baisse de 2,3% à base comparable. Concernant ses perspectives 2009, Bic a confirmé ses objectifs de gains de parts de marchés dans toutes ses activités. Le groupe compte également continuer de se concentrer sur la protection de sa génération de trésorerie.
Activité de la société
Bic est l'une des marques françaises les plus connues dans le monde grâce à ses articles de papeterie (51% des ventes), ses briquets non rechargeables (27 % du chiffre d'affaires) et ses rasoirs (18 % des ventes). Premier fabricant mondial de stylos billes, le groupe commercialise également des articles de sport et de prêt-à-porter. Bic est un groupe familial, malgré sa taille de géant multinational des produits de consommation. Les membres de la famille détiennent plus de 42 % des droits de vote et cet actionnariat familial est très présent dans l'opérationnel. Le holding MBD -Marcel Bich Descendants- regroupe les 10 enfants du fondateur et leur nombreuse descendance. Le groupe commercialise ses produits dans plus de 160 pays dans le monde et emploie 8 176 personnes.
Les points forts de la valeur
- Les produits de Bic jouissent d'une renommée d'envergure internationale. - Bic bénéficie d'une structure financière solide, qui lui permet de saisir des opportunités de croissance externe. Le groupe génère notamment un cash flow opérationnel très important. - Parallèlement au soutien apporté à ses produits classiques, le groupe développe de nouveaux produits à plus forte valeur ajoutée, notamment dans l'activité papeterie.
Les points faibles de la valeur
- La société est confrontée à une forte pression concurrentielle, principalement sur ses activités rasoirs et briquets. Dans les rasoirs, il doit affronter Procter & Gamble, propriétaire de Gillette, et Energizer, qui commercialise Schick et Wilkinson. - Les ventes de briquets reculent en même temps que le nombre de fumeurs. - Les marchés sur lesquels Bic est positionné présentent une faible croissance.
Comment suivre la valeur
- Bic fabrique des produits de consommation très courante. Les produits lancés par ses homologues sont susceptibles de peser sur les ventes. La capacité du groupe à lancer de nouveaux produits innovants est donc à suivre. -Le groupe pourrait procéder à une alliance ou à des restructurations pour faire face à la concurrence des producteurs asiatiques à bas prix. Il n'a pas caché qu'il cherchait activement des acquisitions complémentaires de taille moyenne. - Le cours du dollar est à suivre de près, puisque Bic réalise la plus grande partie de ses ventes à l'international.
Biens de consommation
D'après l'Insee, la consommation des ménages en produits manufacturés, qui représentent le quart de la consommation globale des ménages, a progressé de 0,4% au premier trimestre (comparé au dernier trimestre 2008). Cette augmentation résulte d'un rebond de la consommation de 1,1% en mars après un mois de février où elle avait décliné de 1,8%. La bonne performance du mois de mars provient, en partie, d'une progression des ventes de l'industrie textile (+3,5% sur un mois). Les professionnels ont été surpris par cette évolution, alors que les ventes de vêtements subissent de plein fouet les effets de la crise. Les experts l'attribuent plus à des effets calendaires liés aux soldes qu'à un changement des comportements. D'après les données de l'Institut français de la mode (IFM), la consommation d'articles de prêt-à-porter féminin a reculé de 5% l'an passé pour atteindre 10,1 milliards d'euros, soit sa plus mauvaise performance depuis 1994. Préoccupés par leur pouvoir d'achat, les Français sont très sensibles aux prix des articles, incitant les enseignes à multiplier les soldes et promotions. Ces derniers représentaient en 2008 33% de l'activité du secteur, contre 30% en 2007 et 23% cinq ans plus tôt. La conséquence directe est la baisse des prix des produits qui a atteint 4,5% l'an passé.