CAPGEMINI a reçu le feu vert des Etats-Unis pour le rachat de Kanbay

29/11/2006 - 15:54 - Option Finance

(AOF) - Capgemini et l'indien Kanbay ont annoncé que la période de vérification des autorités de concurrence américaines pour la proposition d'acquisition de Kanbay par Capgemini s'était achevée de manière anticipée le 14 novembre 2006. Les parties ont ainsi reçu des autorités de concurrence américaines l'autorisation de procéder à l'opération. Aucune autre autorisation des autorités de concurrence n'est requise. La réalisation de la transaction reste soumise à l'approbation de l'assemblée générale des actionnaires de Kanbay et aux conditions suspensives habituelles. Capgemini a annoncé également avoir procédé à l'acquisition, le 21 novembre 2006, d'actions et bons de souscription du capital de Kanbay à hauteur de 14,7%, à la suite des contrats d'acquisition conclus avec certains actionnaires significatifs décrits dans le document d'information déposé auprès de la SEC aux Etats-Unis le 13 novembre. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Le groupe, qui a pris le nom de Capgemini le 15 avril 2004, est aujourd'hui l'un des leaders mondiaux du conseil en management et des services informatiques. Présent dans plus de 30 pays, Capgemini emploie environ 50000 personnes. Le groupe a pris le contrôle de Ernst & Young Consulting en 2000 et de Transiciel en 2003.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Capgemini affiche désormais un visage bien différent de celui de la rentrée 2004 durant laquelle le groupe avait sans doute touché le fond. Depuis, chantiers de restructuration et arrivée de nouveaux dirigeants oblige, le groupe semble avoir retrouvé une efficacité opérationnelle. - L'effectif total de l'entreprise semble désormais plus en adéquation avec le niveau d'activité, après les restructurations effectuées ces trois dernières années. - Le groupe a entamé un rééquilibrage de son portefeuille clients au profit de secteurs moins sensibles aux cycles. - Le niveau de trésorerie de Capgemini n'est plus source d'inquiétudes pour la communauté financière.

Les points faibles de la valeur

- Les activités américaines (20 % du chiffre d'affaires du groupe) connaissent toujours des difficultés. Leur redressement est la priorité numéro 1 de la direction, qui a mis en place le plan "Booster" visant à retrouver une rentabilité opérationnelle dès 2006. - Le groupe est exposé au dollar, dans lequel il facture 30% de ses ventes. - La restructuration du groupe est difficile, et Capgemini tarde à relever sa marge opérationnelle (2,7% en 2003 et 0,9 % en 2004). Le groupe devrait réaliser 2,9 % de marge d'exploitation pour 2005. - L'activité conseil et intégration de systèmes, plus sensible à la conjoncture, représente encore plus de la moitié du chiffre d'affaires. L'activité d'Infogérance (près de 40 % des revenus) monte toutefois en puissance mais sa rentabilité n'est pas encore à la hauteur.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- La poursuite de l'abaissement de la structure de coûts et, parallèlement, l'amélioration de la rentabilité d'exploitation sont à suivre. - La poursuite du rééquilibrage du portefeuille sectoriel est également à surveiller. - De manière plus générale, comme toute SSII, les budgets informatiques consacrés par les entreprises, l'effectif et les taux d'intercontrats sont des indicateurs importants. - Son redressement financier bien engagé, Capgemini pourrait passer à l'offensive. Le groupe serait notamment tenté par une acquisition en Inde, condition jugée nécessaire par la direction pour maîtriser son très fort développement dans ce pays.