REMY COINTREAU : Patrick Piana nommé DG de Remy Martin

27/08/2009 - 17:45 - Option Finance

(AOF) - Patrick Piana rejoint le groupe Rémy Cointreau en tant que directeur général de la Maison Rémy Martin. Patrick Piana, 42 ans, est diplômé d'un DEA de stratégie et marketing à l'Université de Dauphine. "Depuis plus de 17 ans, il a acquis une solide expérience internationale dans le management des produits de luxe et de grande consommation auprès de compagnies leader telles que Philip Morris, LVMH et Pernod Ricard. Il a débuté chez Philip Morris, puis il a été Senior Vice President de Moët Hennessy USA", a affirmé le groupe dans un communiqué. Patrick Piana prend la responsabilité globale de la Maison Rémy Martin. Il animera les équipes Marque et Communication, les équipes Manufacturing et Développement, les équipes assurant l'approvisionnement des eaux-de-vie et l'élaboration des produits, ainsi que les équipes du contrôle financier de l'activité des cognacs Rémy Martin, a ajouté Remy Cointreau.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Né en 1991 du rapprochement entre Rémy Martin et Cointreau, Rémy Cointreau est le deuxième producteur et distributeur de vins et spiritueux en France et se classe parmi les dix premiers du secteur à l'échelon mondial. Le groupe, contrôlé par la famille Hériard Dubreuil, est notamment propriétaire des marques Rémy Martin, Cointreau, Passoa, Charles et Piper-Heidsieck. Remy Cointreau réalise une grande partie de ses ventes sur le cognac, le reste se répartissant entre les liqueurs, les spiritueux, le champagne, les vins et les marques partenaires.

Les points forts de la valeur

- Rémy Cointreau se concentre sur la croissance de ses marques phares, avec une ambition clairement affichée de positionnement " haut de gamme ". Cette politique est soutenue par d'importants investissements promotionnels. -Le groupe continue d'augmenter ses prix sur tous ses produits et possède la stratégie de prix la plus agressive parmi les spiritueux.

Les points faibles de la valeur

- Du fait de sa taille réduite par rapport à ses concurrents, Rémy Cointreau fait figure d'outsider et n'a pas les moyens de grandir significativement par croissance externe. - Le groupe est fortement dépendant du cognac, qui représente près de la moitié chiffre d'affaires. - L'accord global de distribution avec Maxxium prend fin à compter du 30 mars 2009. Les analystes restent donc prudents, la visibilité en termes de distribution étant pour l'instant floue. De plus, la provision financière enregistrée pour la rupture de l'accord devrait peser sur les comptes du groupe.

Comment suivre la valeur

- Deux éléments primordiaux influencent la consommation de spiritueux. D'une part, les revenus et la confiance des ménages, d'autre part, l'évolution des modes. On prêtera donc attention, respectivement, au contexte économique et aux nouvelles habitudes de consommation. - Les résultats du groupe sont sensibles aux variations de change, dans la mesure où Rémy Cointreau réalise la majeure partie de son chiffre d'affaires en dehors de la zone euro. L'exposition au risque de change porte principalement sur le dollar, le yen et la livre. -Rémy Cointreau présente un aspect spéculatif restreint puisque le holding de la famille Hériard-Dubreuil détient 44,3 % du capital tandis que Récopart (Pierre Cointreau) possède 13,6 % des parts. Le marché spécule toutefois régulièrement sur une évolution de l'actionnariat familial pour faciliter un adossement ou un rapprochement.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

En France, l'Association nationale des industries alimentaires (ANIA) estime que les ventes ont progressé de 5,5% en 2008, à 162,9 milliards d'euros alors même que la part du budget moyen des ménages consacrée à l'alimentation a fléchi pour atteindre 13% (contre 14% en 2007). Néanmoins cette progression reflète essentiellement le renchérissement du coût des matières premières, qui a obligé les groupes agroalimentaires à accroître leurs prix de vente. Cette politique ne leur a pas toujours permis de préserver leurs marges : l'ANIA considère que seuls 25% de l'accroissement du prix des matières premières a pu être répercuté. Sur le premier trimestre le secteur résiste mieux que les autres sur notre territoire : 323 entreprises ont été placées en redressement judiciaire ou en liquidation, un chiffre en recul de 5% par rapport aux trois premiers mois de 2008. C'est beaucoup mieux que le reste de l'économie puisque, tous secteurs confondus, ce chiffre a bondi de 21%. L'autre indicateur qui souligne la bonne résistance de ce marché concerne l'emploi. Le nombre d'emplois est resté quasi-stable en 2008 (-0,6%) contre une baisse de 2% pour tous les secteurs. L'industrie agroalimentaire est le second pourvoyeur d'emplois en France (avec 412000 salariés) derrière la sidérurgie.