FRANCE TELECOM : acquisition dans la publicité numérique au Royaume-Uni

28/08/2009 - 16:48 - Option Finance

(AOF) - France Télécom-Orange a annoncé aujourd'hui l'acquisition de 100 % du capital d'Unanimis, un réseau exclusif de publicité numérique au Royaume-Uni. " Le rapprochement entre ce réseau publicitaire et les activités mobiles et Internet d'Orange permettra aux annonceurs, acheteurs et agences médias de toucher 71,5 % de la population en ligne britannique et plus de 66 % des internautes britanniques, français, espagnols et polonais confondus ", a précisé l'opérateur télécoms. " Grâce à l'acquisition d'Unanimis, Orange a désormais une présence solidement établie sur deux des trois principaux marchés de la publicité numérique en Europe, à savoir la France et le Royaume-Uni, et renforce ainsi son positionnement vis-à-vis des annonceurs paneuropéens," a déclaré Paul François Fournier, Executive Vice President d'Orange Advertising.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

France Télécom est le premier français opérateur de télécommunications, mais également l'un des principaux en Europe. Le groupe est présent en particulier en Espagne, en Pologne et au Royaume-Uni. France Télécom se décline désormais sous la forme des divisions "Home" (le marché des particuliers), "Personal" (le mobile), et "Enterprise" (le marché des entreprises). Ces trois grandes familles de services sont développées et commercialisées sous la marque Orange. France Télécom a cédé son activité Annuaires, PagesJaunes, en 2006.

Les points forts de la valeur

- France Télécom génère de très importants cash flows qui lui permettent de verser un dividende élevé. - France Télécom bénéficie encore d'une position dominante sur le marché de la téléphonie fixe. - Sa position sur le créneau de l'ADSL, particulièrement porteur et sa capacité d'innovation sont des atouts. Le haut débit, sous toutes ses formes, paraît ainsi à même d'enrayer le déclin de la téléphonie fixe. La Livebox, qui permet de se connecter sans fil à l'Internet haut débit, mais offre également des services de téléphonie sur Internet et de télévision numérique, rencontre un franc succès. -Si une fusion pan-européenne avec un acteur comme Deutsche Telecom semble peu probable, l'opérateur s'oriente vers des coopérations avec les autres groupes européens, comme le partage de réseaux avec Vodafone en Espagne.

Les points faibles de la valeur

- Le retour à la croissance externe de France Télécom, qui par le passé a coûté fort cher à l'opérateur historique, a fait naître des craintes chez les investisseurs. Ces inquiétudes se sont notamment manifestées en 2008 avec le projet de rachat de l'opérateur télécoms scandinave, TeliaSonera. - La période pendant laquelle l'Etat n'a pas le droit de vendre des titres s'est terminée début février 2008. - L'un des défis de l'opérateur pour les années à venir consistera à stabiliser son taux de marge brute opérationnelle. - Le développement de la téléphonie via Internet constitue une menace pour l'activité de téléphonie fixe traditionnelle de France Télécom. Le Très Haut Débit, encore peu développé, constitue un segment dans lequel France Télécom devra investir. - La performance de son pôle Entreprise reste décevante. France Télécom doit faire face à l'érosion des revenus et de la marge de cette activité.

Comment suivre la valeur

- Régulièrement épinglé par ses concurrents qui l'accusent d'abuser de sa position de monopole, le titre France Télécom réagit aux décisions de l'Arcep (ex-Autorité de Régulation des Télécommunications) et du Conseil de la concurrence.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Opérateurs télécoms

D'après une étude réalisée par Bain & Company, les Français vont revoir leur budget télécoms à la baisse. En effet, une personne interrogée sur deux prévoit de réduire prochainement ses dépenses de téléphonie fixe et mobile, d'Internet ou de télévision, avec des impacts différents selon les domaines. Ainsi, l'abonnement Internet serait davantage préservé (seuls 4% des personnes pourraient le résilier) que celui du mobile (7% des Français envisagent de le supprimer) ou du téléphone fixe (pour lequel le taux atteint 10%). Avant d'arriver à cette extrémité, les clients cherchent à jouer sur différents leviers, notamment sur le niveau de leurs communications. Un quart des abonnés au téléphone fixe et mobile pourrait réduire leurs appels dans les prochains mois. La même proportion pourrait opter pour un forfait moins coûteux. Selon le cabinet de conseil, les opérateurs peuvent réduire leurs coûts pour anticiper cette tendance. Ils peuvent également fidéliser leurs clients déjà existants.