HAVAS : repli de 18,7% du bénéfice net au premier semestre

01/09/2009 - 08:52 - Option Finance

(AOF) - Havas a vu son bénéfice net reculer de 18,7% à 40 millions d'euros au premier semestre. L'an passé, le groupe publicitaire avait enregistré un bénéfice de 49 millions. Le groupe précise toutefois que le bénéfice net est stable hors plus-value générée par la cession de McKinney au premier semestre 2008. Le bénéfice opérationnel courant est ressorti à 82 millions d'euros contre 71 millions un an plus tôt, soit un recul de 13,1%. Le chiffre d'affaires du groupe est ressorti à 700 millions d'euros, en baisse de 7,4% par rapport au premier semestre 2008. A périmètre comparable, cette chute s'élève à 9,2%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Havas est l'un des leaders mondiaux du conseil en communication. Basé à Paris, Havas est organisé depuis janvier 2009 en deux business unit : Havas Worldwide, réseau de communication intégrée dans l'ensemble des disciplines, et Havas Media, réseau d'expertise médias. Le groupe offre une gamme complète de services de conseil en communication, comprenant : la publicité traditionnelle, le marketing direct, le média planning et l'achat médias, la communication d'entreprise, la promotion des ventes, la conception, les ressources humaines, le marketing sportif, la communication interactive multimédia et les relations publiques. Le revenu du groupe se répartit entre l'Europe qui totalise 59% du revenu, l'Amérique du Nord, 30%, et le reste du monde, 11%.

Les points forts de la valeur

- Le groupe bénéficie de positions importantes en Europe. - Le titre revêt un aspect spéculatif. Vincent Bolloré détient 32,9% du capital d'Havas. En outre, il contrôle près de 30% des droits de vote du groupe britannique Aegis, le premier réseau européen d'achats d'espaces, alors qu'Havas est considéré comme sous dimensionné dans ce domaine. - Havas est un des leaders mondiaux dans les services marketing.

Les points faibles de la valeur

- Le portefeuille d'Havas manque de grands clients internationaux, ce qui rend le groupe plus dépendant des marchés locaux, les premiers touchés en cas de crise. - L'exposition d'Havas aux marchés émergents est inférieure à celle de ses concurrents, comme Publicis ou WPP. - Le groupe manque de taille critique avec un seul réseau de communication intégrée de taille mondiale (Havas Worldwide) quand ses concurrents en possèdent plusieurs.

Comment suivre la valeur

- Le groupe est dépendant de l'évolution du marché mondial de la publicité, qui est étroitement liée à la conjoncture économique. - A noter que le poste Revenu est plus significatif que le poste chiffre d'affaires dans le secteur de la publicité. Il faut également surveiller le "new business net" qui correspond au budget publicitaire annuel estimé des gains de budgets (ce qui inclut à la fois les nouveaux clients, les clients conservés après remise en compétition du budget, et les nouveaux produits ou marques gagnés auprès des clients actuels) moins le budget publicitaire annuel estimé des pertes de budgets.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Même la publicité en ligne, qui a longtemps affiché une forte croissance, pâtit de la crise. Selon l'Interactive Advertising Bureau (IAB), aux Etats-Unis, les dépenses publicitaires sur Internet ont chuté de 5% (5,5 milliards de dollars) au premier trimestre. Il s'agit de la première baisse depuis 2002 et l'explosion de la bulle Internet. Pour le bureau d'analyse IDC, la crise est encore plus sévère, avec un recul estimé, sur la même période, de 6,9% aux Etats-Unis et de 4,3% sur le marché mondial. Même les liens sponsorisés ont enregistré une baisse de leurs recettes (-2,1%), toutefois moindre que celles des petites annonces et des bannières publicitaires (respectivement -14,9% et -10,8%). Quant au marché publicitaire français, TNS Media Intelligence estime que son repli s'est poursuivi en avril (-4%). Sur les quatre premiers mois de l'année, la baisse atteint 4,3% pour une valeur brute du marché de 7,5 milliards d'euros. Les revenus de la publicité extérieure se sont effondrés de 24,3% alors que ceux issus d'Internet ont continué à progresser.