CLUB MED : chiffre d'affaires en repli de 12,5% au T3

11/09/2009 - 08:12 - Option Finance

(AOF) - Club Méditerranée accuse au troisième trimestre un chiffre d'affaires en repli de 12,5% à 315 millions d'euros (-14% à données comparables). Sur les neuf premiers mois de l'année (1er novembre au 31 juillet) le chiffre d'affaires du groupe de loisirs s'élève à 1,034 milliard d'euros, en baisse de 6,8%. Le niveau des réservations cumulées au 5 septembre, exprimé en chiffre d'affaires à taux de change constant, est de -13.8%. Au 6 juin dernier, il était de -18,3%. Le RevPAB, indicateur clé de l'activité, est en progression de 0,4% sur neuf mois. Sur le troisième trimestre, son recul est limité à -4.3% du fait notamment de l'ajustement à la baisse des capacités et du maintien du mix prix. Le recul de l'activité sur le troisième trimestre tient compte de l'ajustement de la capacité à la baisse (- 9,7% sur cette période) conformément à la décision d'adapter l'offre à la situation de crise qui a particulièrement affecté tous les acteurs de l'hôtellerie et du tourisme sur l'été, précise le Club Méditerranée. Dans le cadre de son plan de cession d'actifs, le Club Méditerranée a cédé pour 11 millions d'euros le village deux tridents d'Arcs Altitude. Au-delà du programme de productivité de 56 millions d'euros, le groupe poursuit ses actions pour améliorer la rentabilité. La fermeture de Club Med World Paris, dont le bail arrive à échéance le 30 juin 2010, prendra effet le 31 octobre 2009. Le groupe a également annoncé la réorganisation de son centre d'appel européen qui se traduira par la suppression de 68 postes et la modification d'un certain nombre de contrats de travail. Au cours du troisième trimestre, les villages de Bodrum en (Turquie), Da Balaïa (au Portugal) et Djerba La Calypso (Tunisie) ont été rouverts avec succès après leur rénovation, a souligné le groupe.

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Activité de la société

Club Méditerranée est spécialisé dans l'exploitation de centres de vacances et l'organisation de voyages. Premier groupe touristique français et leader mondial de la formule de vacances tout compris, il compte 80 villages, répartis sur les cinq continents, et un bateau de croisière. Le groupe intervient également dans le tour operating (Jet tours, Forum voyages) et dans le domaine des loisirs au sens large, avec notamment Club Med Gym.

Les points forts de la valeur

- La notoriété de la marque est extrêmement forte et les actifs sont de qualité. - Dans un environnement touristique difficile, le groupe a pris les mesures qui s'imposent pour redresser sa rentabilité : fermeture de villages non rentables, baisse de son exposition aux zones difficiles et réductions d'effectifs. - Son repositionnement sur le marché haut de gamme (trois et quatre tridents), plus rentable, est positif. Avec plus de 95% de ses villages en 3 et 4 tridents fin 2006, l'essentiel de la restructuration du parc immobilier est accompli.

Les points faibles de la valeur

- Club Méditerranée est pénalisé par sa taille modeste, comparée à celle de ses concurrents. - Le groupe souffre d'un niveau de rentabilité encore insuffisant, en particulier sur la zone Amérique. - En 2006, dans le cadre de sa stratégie de recentrage, Accor a cédé l'essentiel de sa participation au capital du Club Mediterranée, soit 22,9% (sur les 28,9% détenus), amoindrissant ainsi la prime spéculative du titre liée aux anticipations de rachat par Accor.

Comment suivre la valeur

- Spécialiste des loisirs, l'évolution du titre Club Méditerranée est sensible au moral des ménages, et au tourisme international. L'évolution du niveau des réservations est à suivre. - Le groupe subit aussi l'incidence des variations climatiques. - Le Club Med continue sa stratégie immobilière qui lui permet de refinancer ces villages à des conditions attractives. Le group cède en effet ses murs et met en place des contrats de location.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Hotellerie et loisirs

Selon l'OMT (Organisation mondiale du tourisme), les arrivées de touristes internationaux ont diminué de 8% entre janvier et février 2009, revenant à leur niveau constaté deux ans auparavant. Le recul du nombre d'arrivées, qui s'était déjà produit au second semestre de 2008 (-1%), a donc été amplifié sur les deux premiers mois de cette année. Le Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC), qui comprend les cent principales entreprises du secteur, souhaite que l'industrie mondiale du voyage soit associée aux plans de relance mis en place par les gouvernements dans un certain nombre de pays. Il demande l'instauration d'un ensemble de mesures destinées à favoriser les voyages : une limitation des visas et des taxes d'aéroports, davantage d'incitations fiscales, une amélioration des infrastructures et des campagnes de promotion du tourisme grâce à des allocations de fonds. Ce secteur, qui représente 9% du PIB mondial et 220 millions d'emplois, souffrent de sombres perspectives. Le WTTC estime que, sur le plan mondial, 18 millions d'emplois, liés indirectement ou directement au marché, devraient disparaître sur deux ans (en considérant 2008 et 2009). Les voyages d'affaires sont beaucoup plus affectés que les voyages liés aux loisirs. Ils ont enregistré une baisse comprise entre 10% et 20% sur le premier trimestre.