INDITEX : ventes solides au premier semestre

16/09/2009 - 10:51 - Option Finance

(AOF) - Inditex a enregistré un chiffre d'affaires de 4,86 milliards de dollars au premier semestre, en hausse de 7% et conforme aux attentes. Le premier groupe textile espagnol a vu son bénéfice reculer de 7,6% à 375 millions d'euros, mais il reste toutefois supérieur aux 355 millions attendus par le marché. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) du groupe a reculé de 3% à 799 millions d'euros, dépassant également les prévisions. "Ces chiffres semblent très bons, notamment au niveau de l'EBE, qui est supérieur à nos prévisions et au consensus et montre une croissance des marges", a réagi Anne Critchlow, analyste de la Société Générale citée par Reuters. Réagissant à cette publication, Bank of America - Merrill Lynch s'est montré plus mesure. Le bureau d'études a maintenu sa recommandation Sous-performance et son objectif de cours de 35 euros sur Inditex. Il indique que les résultats du deuxième trimestre montrent que la demande s'est stabilisée en Espagne, le groupe ayant réussi à ajuster sa base de coûts à la récession. Cependant, BoA souligne qu'il préfère H&M, qui possède selon lui de meilleures perspectives de croissance à long terme. Alors que l'Espagne reste en difficulté, le distributeur mise avant tout sur l'Asie pour se développer. "La croissance de la zone asiatique continue d'être un des axes les plus importants de la stratégie d'expansion", a indiqué Inditex.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution spécialisée

Selon la Fédération pour l'urbanisme et le développement du commerce spécialisé (Procos), le premier trimestre a été difficile pour le commerce spécialisé français. En dépit de politiques commerciales très agressives, qui pénalisent les marges des enseignes, la consommation ne suit pas. Les boutiques de centre-ville et de centres commerciaux ont subi un recul de 3,1% de leur activité sur le premier trimestre 2009. La baisse est de 4,4% sur la période pour les grandes surfaces. Au mois d'avril, la situation ne s'est pas améliorée : les enseignes de centre-ville et de centres commerciaux pâtissent toujours d'un recul de leur chiffre d'affaire (-3,1%) par rapport à avril 2008. Quant à l'activité des moyennes surfaces des parcs d'activité commerciale, elle suit la même tendance, soit -3,2%, à périmètre comparable. Sur le plan européen, les faillites de distributeurs se sont enchaînées sur les derniers mois. En Allemagne, Hertie, une chaîne de grands magasins, et l'enseigne d'habillement SinnLeffers ont disparu. En Grande-Bretagne, une demi-douzaine d'enseignes n'existe plus. Parmi elles : Woolworth, pourtant centenaire. Parmi celles qui n'ont pas encore déposé leur bilan, certaines inquiètent beaucoup les analystes. C'est le cas du deuxième distributeur européen de produits d'électronique grand public, DSG International (ex-Dixons) qui a dû se défaire d'actifs déficitaires.

Biens de consommation

D'après l'Insee, la consommation des ménages en produits manufacturés, qui représentent le quart de la consommation globale des ménages, a progressé de 0,4% au premier trimestre (comparé au dernier trimestre 2008). Cette augmentation résulte d'un rebond de la consommation de 1,1% en mars après un mois de février où elle avait décliné de 1,8%. La bonne performance du mois de mars provient, en partie, d'une progression des ventes de l'industrie textile (+3,5% sur un mois). Les professionnels ont été surpris par cette évolution, alors que les ventes de vêtements subissent de plein fouet les effets de la crise. Les experts l'attribuent plus à des effets calendaires liés aux soldes qu'à un changement des comportements. D'après les données de l'Institut français de la mode (IFM), la consommation d'articles de prêt-à-porter féminin a reculé de 5% l'an passé pour atteindre 10,1 milliards d'euros, soit sa plus mauvaise performance depuis 1994. Préoccupés par leur pouvoir d'achat, les Français sont très sensibles aux prix des articles, incitant les enseignes à multiplier les soldes et promotions. Ces derniers représentaient en 2008 33% de l'activité du secteur, contre 30% en 2007 et 23% cinq ans plus tôt. La conséquence directe est la baisse des prix des produits qui a atteint 4,5% l'an passé.