Gaz de France : sous pression, les investisseurs craignent le clash

01/12/2006 - 10:58 - Boursier.com

Prime de risque accrue sur la fusion...

Plutôt résistant depuis l'ouverture, le titre Gaz de France a finalement fléchi après plus d'une heure de cotations, pour céder actuellement 2,1% sous les 32 euros. Il faut dire que la décision du Conseil Constitutionnel publiée la veille constitue un second revers en quelques jours pour le calendrier de rapprochement avec Suez, après celui infligé par le Conseil d'Etat au sujet de la consultation des salariés. Hier, l'autorité garante de la Constitution a certes validé le principe de la privatisation du gazier, mais a également affirmé qu'elle ne pourra juridiquement être validée qu'à compter du 1er juillet 2007, date de libéralisation complète du marché de l'énergie. Or cette date tombe après l'élection présidentielle française, ce qui accroît encore les incertitudes sur ce projet controversé, qui non seulement ne sera finalement pas bouclé avant la fin de l'année 2006 comme il l'était initialement prévu, mais pas non plus au 1er trimestre 2007, comme le souhaitait après les derniers revers le management des deux sociétés. Du coup, le principe même du rapprochement est remis en cause, entre une gauche qui s'est souvent opposée au projet et une droite qui avance en ordre dispersé. Si la première déconvenue de début de moins dernier nous semblait surmontable, si et seulement si la fusion était finalisée avant l'élection présidentielle, ce second camouflet nous apparaît comme accroissant significativement la probabilité d'un échec. Le Conseil Constitutionnel n'a cependant pas voulu accabler de trop Suez et Gaz de France : il a expliqué que sa réserve concernant la date "n'empêche pas les actes conduisant à la fusion (décret de privatisation, réunion des assemblées générales d'actionnaires...) d'intervenir avant le 1er juillet 2007. Mais ils devront avoir un effet différé". Maigre consolation pour les tenants du projet.



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