ALTEN : forte baisse des résultats semestriels

30/09/2009 - 08:37 - Option Finance

(AOF) - Alten a enregistré une chute de 99,7% à 0,2 million d'euros de son résultat net part du groupe au premier semestre et de 47,6% à 25,6 millions d'euros de son résultat opérationnel d'activité. Celui-ci a représenté 5,8% du chiffre d'affaires, contre 11,6%, un an plus tôt. " La crise économique, soudaine et intense, partout en Europe, a provoqué une forte hausse du taux d'intercontrat (11 à 12%) et une baisse des tarifs. Les acquisitions ont également pesé sur les résultats ", a expliqué le spécialiste de l'ingénierie et du conseil en technologies. Le résultat opérationnel, qui intègre les coûts des restructurations, a reculé de 85,7% à 6,6 millions d'euros. Déjà publié, le chiffre d'affaires s'est élevé à 443,4 millions d'euros, en recul de 8,4% à périmètre constant. Alten n'a pas communiqué de perspectives chiffrées. Le groupe a cependant précisé que l'activité s'était stabilisée à la fin du premier semestre, mais que l'environnement économique restait fragile et la visibilité réduite. Le groupe a indiqué qu'il poursuivrait ses efforts de rationalisation de son organisation et de maîtrise des coûts.

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Activité de la société

Alten est leader européen du Conseil et Ingénierie en Technologies. La société apporte aux grandes entreprises des solutions technologiques (du conseil à la réalisation) pour leurs projets stratégiques. Parmi ses marchés, variés, on notera la prédominance de la clientèle télécoms, aéronautique et automobile. Principalement présent en France (plus de 70 % de l'activité), le groupe renforce progressivement ses positions européennes.

Les points forts de la valeur

- Alten dispose d'un management de qualité. - Le groupe poursuit son développement à l'international par une politique d'acquisitions ciblées en Europe, notamment en Allemagne, Benelux et en Espagne. - La mobilité géographique et sectorielle de ses collaborateurs est un atout.

Les points faibles de la valeur

- Alten est fortement exposé au secteur automobile en difficulté. Il représente 20% de ses ventes. - Si l'activité d'Alten lui confère une moindre exposition à la conjoncture (portefeuille de contrats plus petits, moins dépendant d'un donneur d'ordre), le groupe peut néanmoins se trouver confronté à l'attentisme des directions de ses clients et au report des projets qui en découle. - Le secteur de la R&D spécialisée est confronté à une pénurie d'ingénieurs, ce qui se traduit par une inflation des salaires. Or ceux-ci représentent une part importante des charges d'exploitation de la société.

Comment suivre la valeur

- L'expansion internationale du groupe est à suivre. En outre, du fait de sa taille encore relativement modeste, Alten peut rencontrer des difficultés à intégrer de nouvelles sociétés. Les opérations de croissance externe pèsent donc quelque temps sur ses marges. Un mal temporaire pour un plus grand bien, mais qui peut influencer le cours de Bourse. - L'essentiel des charges d'exploitation provient des salaires. A ce titre, l'effectif et le temps de mission des consultants sont des indicateurs importants. Ainsi, particulièrement en période difficile, le taux d'intercontrat est à surveiller. Un taux élevé pèse en effet sur la rentabilité des sociétés. Dans un environnement économique perturbé, la capacité des sociétés de conseil à conserver leur clientèle en période de référencement et à faire face aux pressions tarifaires est également importante.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les analystes estiment que la reprise du secteur n'interviendra qu'en 2010, même si l'activité des entreprises devrait se stabiliser sur le second semestre 2009. Les spécialistes considèrent que la fragilisation de certaines sociétés, du fait de la crise, pourrait favoriser un mouvement de consolidation au sein de ce secteur, qui est encore très fragmenté. Après avoir privilégié la baisse des coûts, pour faire face à un environnement dégradé, ces entreprises chercheraient à présent à entreprendre des opérations de croissance externe. Certaines d'entre elles ont déjà affirmé leurs ambitions. GFI Informatique a déjà annoncé qu'il devrait mener une acquisition majeure en 2010. De même, Sopra Group vise une acquisition de 400 à 500 millions d'euros de chiffre d'affaires, de préférence en Europe. Il espère que des opportunités se présenteront d'ici le début 2010.