Les convictions de... S. Furet et L. Bert (Dorval Finance)

01/10/2009 - 15:46 - Option Finance

(AOF / Funds) - Stéphane Furet et Louis Bert répondent à nos questions à propos du fonds Dorval Convictions

Quelle est votre analyse de la situation actuelle ?

Nous regardons à présent vers 2010. Nous pensons que le pire est derrière nous. Les effets des plans de relance vont commencer à se faire sentir et, pour l'économie mondiale, les bonnes surprises devraient être au rendez-vous, y compris en Europe, notre zone géographique de prédilection pour le fonds. Les taux vont rester bas et les politiques monétaires accommodantes pour de nombreux mois encore. Les analyses financières actuellement publiées par les grands cabinets nous paraissent trop pessimistes. Dans le contexte de crise, les entreprises ont réalisé d'importants gains de productivité et il est notable que les marges bénéficiaires sont globalement restées positives. Dès que les choses iront mieux, nous assisterons à une croissance très forte des résultats.

Comment vous positionnez-vous dans ce contexte ?

Au regard des risques de pandémie et de la forte hausse enregistrée depuis mars dernier par les marchés, nous estimons qu'une consolidation est possible à court terme. Si elle se réalise, nous tirerons alors parti du recul des cours boursiers pour nous positionner sur les dossiers que nous connaissons bien. Particulièrement, nous nous intéresserons aux valeurs moyennes qui, selon nous, présentent le plus grand potentiel. Celles-ci ont en effet beaucoup souffert au cours des deux dernières années. Nous observons attentivement le secteur de la consommation qui avait fait l'objet d'un pessimisme extrême. Des titres de qualité, comme Bonduelle, Bongrain et Pernod Ricard suscitent notre intérêt. Bien gérées, ces entreprises ont opéré une gestion serrée de leurs coûts et leurs perspectives nous semblent sous-estimées par le marché.

Quelle allocation d'actifs avez-vous retenue pour le moment ?

Notre portefeuille est actuellement investi à 54 % en actions. Au sein de cette poche, on compte environ 20 % de valeurs moyennes. Dans le contexte actuel, sauf choc géopolitique majeur, la baisse ne peut pas être très violente. Nous mettrons donc à profit tout repli des indices boursiers de l'ordre de 5 à 10 % pour renforcer nos positions. Nous constatons que les liquidités susceptibles d'êtres investies par les investisseurs institutionnels sont importantes. Dès lors, si ceux-ci décident de revenir massivement sur les marchés, cela aura un impact significatif sur les cours. Ce cas de figure est particulièrement crédible puisque la plupart d'entre eux ont raté la première phase de hausse et qu'ils ne voudront en aucun cas rater la deuxième phase. Enfin, si, comme nous le pensons, la hausse des résultats à venir surprend favorablement, les indices conserveront une forte dynamique haussière au cours des prochains mois.