(AOF / Funds) - D'après la troisième édition du Baromètre du marché des CGPI (conseillers en gestion de patrimoine indépendants), conduite en France entre le 28 mai et le 18 juin 2009 par TNS Sofres pour Cardif, sur un échantillon représentatif de 500 CGPI, près d'un CGPI sur cinq estime que sa profession se porte mal. La part des CGPI qui estime que leur profession se porte aujourd'hui "plutôt mal" ou "très mal" a augmenté de 14 points en trois ans - de 3 % en 2007 à 17 % en 2009. Interrogés plus spécifiquement sur leur propre situation financière à la fin du premier semestre 2009, la part des CGPI qui pensent qu'elle est nettement "meilleure" n'est que de 9 %, contre 26 % trois ans avant. Le montant moyen de la collecte brute réalisée en 2008 est en effet en baisse de 10 % par rapport à l'édition précédente à 3,2 millions d'euros. Cependant, les prévisions sur leur collecte brute sont plus optimistes qu'en 2008, les CGPI ayant stabilisé leur situation au premier semestre 2009 : près d'un CGPI sur deux anticipe une hausse de sa collecte, et ils ne sont plus que 19 % à prévoir une baisse (contre 30 % en 2008). Après la forte dégradation observée entre 2007 et 2008, ce rebond montre que les CGPI ont relativement bien traversé la crise et, après avoir atteint un point d'inflexion en 2009, entrevoient des perspectives plus favorables en 2010. Ainsi, 88 % des CGPI envisagent des perspectives de développement "importantes" à cinq ans. Il s'agit d'un retour aux positions de 2007, avant la crise financière. "2009 est une année charnière. Les CGPI estiment majoritairement que le pire est derrière eux. Durant un an, ils ont renforcé les relations avec leurs clients existants, qui ont trouvé auprès d'eux écoute personnalisée et conseils sur mesure. La crise a agi comme un révélateur de leurs forces... mais aussi de leurs faiblesses : désormais, les CGPI ont pris conscience de la nécessité d'adopter une posture active pour sortir de la crise", analyse Roger Mainguy, directeur des réseaux et partenariats de Cardif France. Face à la nécessité d'élargir leur marché, les CGPI estiment que la recherche de nouveaux clients constitue le défi majeur des années à venir (+ 19 points en trois ans). 44 % des CGPI déclarent d'ailleurs avoir des projets de rachat de cabinet dans les cinq ans à venir (+ 10 points en deux ans), en particulier ceux qui ont la plus forte assise financière, en ligne avec leur besoin de conquérir de nouveaux clients.