EXXONMOBIL a acquis une participation dans un champ au Ghana

07/10/2009 - 13:05 - Option Finance

(AOF) - ExxonMobil a racheté la participation de la société texane Kosmos Energy dans un vaste champ pétrolier au large du Ghana pour 4 milliards de dollars. Les blocs concernés comprennent notamment le champ en eaux profondes Jubilee, présenté par Kosmos Energy comme "l'un des plus vastes découvertes de pétrole au large de l'Afrique de l'Ouest de la dernière décennie". Ses réserves sont estimées entre 1,2 et 1,8 milliard de barils équivalent pétrole et la production doit démarrer en 2010 Pour l'analyste Peter Hutton, de NCB Stockbrokers cité par l'AFP, ce rachat pourrait constituer la première étape avant d'autres acquisitions dans la région par le géant pétrolier américain. Cette transaction est l'une des plus importantes pour un major pétrolière depuis le début de la crise et pourrait augurer une reprise des fusions-acquisitions à plus grande échelle pour les grandes compagnies pétrolières internationales, a commenté Oddo Securities. En effet explique l'analyste, le baril actuellement stabilisé autour de 70 dollars permet de trouver des consensus sur le prix des actifs, les conditions de crédit étant en outre facilitées. Le renouvellement des réserves par le M&A pourrait être préféré par rapport à l'exploration, ajoute t-il.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a révisé à la hausse ses prévisions pour la demande de pétrole. Cette dernière devrait diminuer cette année de 2,2% par rapport à l'an dernier, contre une baisse de 2,7% précédemment estimée. Ces données plus optimistes reflètent la croissance de la consommation chinoise et la demande plus forte que prévue aux Etats-Unis. L'IAE estime désormais que la demande devrait atteindre 84,4 millions de barils par jour (mbj) cette année. Pour 2010, elle devrait s'accroître de 1,5%, à 85,7 mbj. Selon l'Agence deux scénarios peuvent être envisagés pour l'avenir. Dans le premier, la croissance mondiale atteindrait 5% par an en 2012-2014. La demande de pétrole augmenterait alors de 1,4% par an après 2009. Dans ce cas un " choc pétrolier " risque de survenir car les compagnies reportent actuellement leurs investissements actuels, ce qui pénalise l'offre future. Dans le second scénario, la croissance mondiale serait plus limitée, de l'ordre de 3% par an sur la période 2012-2014. La demande serait alors satisfaite par l'offre et tout " choc pétrolier " serait écarté.